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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 2.1854/​55 (1855)

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Cherbonneau, Auguste: Notice sur des inscriptions latines: découvertes récemment dans la Province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0164

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— 133 —

des montagnes environnantes, Un passage du livre de M. Du-
reau de la Malle se rapportait si parfaitement à cette localité,
qu'il marquait comme avec le doigt, un but nouveau à ma
curiosité. On lit en effet dans le Recueil de renseignements pour
l'expédition ou l'établissement des Français dans la province de
Constantine, p. 205 : « Alliga, Seniore. — Je ne fais qu'indi-
quer les ruines de ces villes situées, la première, à 7 lieues
ouest-nord-ouest d'Announa, 5 lieues à l'est de Constantine,
dans une plaine, sur les bords de la rivière Alliga; la seconde,
à trois lieues au sud d'Announa près de la rivière Serff. Il y
a parmi les ruines de Seniore, une grande tour et une source
d'eau excellente. Peyssonnel signale des ruines près de là, au
lieu nommé El-Horia (El-Haria), dans la tribu des Guerl'as ».
J'allai voir Mahidjiba, au milieu du mois d'août 1855; un
mois plus tard, j'y retournais en compagnie de mon confrère,
M. Marchand et d'une autre personne. De ce voyage j'ai rap-
porté la conviction que Seniore occupait l'emplacement dési-
gné aujourd'hui par le nom de Mahidjiba, ainsi que l'attestent
la description et les dessins que j'en ai donnés au Bulhlin
archéologique de VAlhenœum français. Parmi les ruines de Mahi-
djiba on remarque une tour carrée de 42 pieds de haut et une
belle source sortant d'une voûte en pierres de grand appareil,
au bas du mamelon. De plus, je reconnais le mot Tarff dans
le nom de Serff attribué à la rivière qui coule près de là. La
première lettre du mot Tarff ou Terff aura été mal lue sur les
notes du voyageur et prise pour un S.

Quelque heureuse que soit la concordance établie entre ces
données topographiques, la science exige des preuves plus
concluantes, elle veut, comme à Phua et à Arsacal, des noms
écrits sur la pierre et retirés du sein même de la ville. C'est
pourquoi j'ai examiné avec une scrupuleuse attention les rues,
les maisons et la tour de Mahidjiba. J'ai interrogé chaque
vestige de celle colonie romaine. Mais je perdais ma peine,
et le mot de l'énigme devait échapper à mes yeux : car il faut
 
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