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haine se réveillât, soit qu'ils craignissent d'être accusés de
favoriser les Chrétiens.
Dès lors, en Numidie et surtout à Cirta, qui en était la
métropole, l'Eglise trahie par ceux qui auraient du la protéger
et la défendre, ne présenta plus qu'un déplorable et lugubre
spectacle. Munatius Félix, flamine perpétuel et curateur, était
alors à la tête de la colonie, ainsi que nous le lisons dans les
actes qui nous restent, suivi de ses gens et des magistrats, se
rendit à l'église où les Chrétiens avaient coutume de se réunir,
et il dit à l'évêque Paullus : « Pour vous conformer aux ordres
et aux commandements de l'Empereur, apportez les écritures
de votre loi et tout ce que vous avez ici. »
Le malheureux évêque oubliant sa foi, son caractère, sa
dignité et son nom, n'eut d'autre souci que de sauver sa vie,
et il répondit : « Ce sont les lecleurs qui possèdent les écri-
tures. Quant à nous, nous vous abandonnons ce que nous
avons ici. » Les lecteurs se trouvant absents, il fut sursis au
jugement de la cause. Mais le mobilier de l'église fut apporté
et livré aux ennemis du christianisme, sans que l'évêque
Paullus, ni les prêtres Monlanus, Victor, Deusatelius et Memo-
rius quittassent leur sièges, et en présence des diacres Mars
Helius et un autre Mars, des sous-diacres Catullinus, Sylvanus,
Marendius et Carosus , des fossoyeurs Januarius, Meraclus,
Fructuosus, Migga et Saturninus. Victor d'Aufide écrivait. Les
objets qui furent livrés, sont énumérés dans les actes ainsi
qu'il suit :
2 calices d'or,
6 calices d'argent,
6 burettes d'argent,
4 casserole d'argent,
7 lampes d'argent,
7 petits candélabres d'airain avec leurs lampes,
\ 1 lampes d'airain avec leurs chaînettes.
Après avoir pillé l'église, les persécuteurs s'emparèrent des
haine se réveillât, soit qu'ils craignissent d'être accusés de
favoriser les Chrétiens.
Dès lors, en Numidie et surtout à Cirta, qui en était la
métropole, l'Eglise trahie par ceux qui auraient du la protéger
et la défendre, ne présenta plus qu'un déplorable et lugubre
spectacle. Munatius Félix, flamine perpétuel et curateur, était
alors à la tête de la colonie, ainsi que nous le lisons dans les
actes qui nous restent, suivi de ses gens et des magistrats, se
rendit à l'église où les Chrétiens avaient coutume de se réunir,
et il dit à l'évêque Paullus : « Pour vous conformer aux ordres
et aux commandements de l'Empereur, apportez les écritures
de votre loi et tout ce que vous avez ici. »
Le malheureux évêque oubliant sa foi, son caractère, sa
dignité et son nom, n'eut d'autre souci que de sauver sa vie,
et il répondit : « Ce sont les lecleurs qui possèdent les écri-
tures. Quant à nous, nous vous abandonnons ce que nous
avons ici. » Les lecteurs se trouvant absents, il fut sursis au
jugement de la cause. Mais le mobilier de l'église fut apporté
et livré aux ennemis du christianisme, sans que l'évêque
Paullus, ni les prêtres Monlanus, Victor, Deusatelius et Memo-
rius quittassent leur sièges, et en présence des diacres Mars
Helius et un autre Mars, des sous-diacres Catullinus, Sylvanus,
Marendius et Carosus , des fossoyeurs Januarius, Meraclus,
Fructuosus, Migga et Saturninus. Victor d'Aufide écrivait. Les
objets qui furent livrés, sont énumérés dans les actes ainsi
qu'il suit :
2 calices d'or,
6 calices d'argent,
6 burettes d'argent,
4 casserole d'argent,
7 lampes d'argent,
7 petits candélabres d'airain avec leurs lampes,
\ 1 lampes d'airain avec leurs chaînettes.
Après avoir pillé l'église, les persécuteurs s'emparèrent des