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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 3.1856/​57 (1858)

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Bache, Paul-Eugène: Le tombeau de Praecilius
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https://doi.org/10.11588/diglit.9388#0049
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— 57 —

Quant à nous, c'est sur la version ci-dessus, et ainsi arrangée,
que nous avons fait l'essai de traduction qu'on va lire. Nous
disons l'essai, car nous n'avons pas la prétention de croire que
nous ayons fidèlement traduit la lettre; mais nous espérons
avoir reproduit exactement Vesprit, le sens général de l'ins-
cription. Au surplus, la science archéologique élant, comme
la médecine, chose toujours fort conjecturale, volontiers nous
abandonnons à plus habile que nous le soin d'interpréter la
pensée du défunt, qui nous a paru pouvoir être rendue, en
français, à peu près en ces termes :

« Ici, moi qui suis muet, par celle inscription je raconte,
» ayant joui d'une existence à découvert, ma naissance ( ma
» vie) jusqu'à mes derniers jours. ( Ayant nom) l'raecilius,
» domicilié à Cirta (Conslanline), j'ai exercé la profession
* d'argentier {bijoutier? orfèvre? (I) changeur? banquier?). La
» confiance en moi fut toujours très-grande, el ma véracité a
» été communément toute à tous. Moi, à qui la gaîlé n'a pas
» fait défaut en toute occasion, j'ai toujours joui abondamment
» de tous les plaisirs, avec d'excellents amis. Telle ne fut plus
» ma conduite après la monde la pudique dame Valérie; quand
» je l'ai pu, j'ai mené une existence agréable el sainle avec
» une épouse. Mon anniversaire, je l'ai célébré cent foishono-

> rablement el heureusement. Mais vint le jour suprême, celui
» où la vie ( dut ) abandonner mon corps épuisé. L'épitaphe
» que lu lis, vivant, je l'ai préparée pour ( après) ma mort.

> Comme l'a décidé le destin, qui ne m'a lui-même jamais
» abandonné, vous me suivrez, (mes) semblables. Ici je vous
» attends. Venez, i (2)

(1) L'opinion de MM Léon Renier, A. Perbrugger, E. Thierry et A. Chorbonncau nous
autorise à préférer le mol orfèvre. (Xote de la Rédaction.)

(2) L'auteur ne verra peut-être pas d'inconvénient a ce que je place ici la traduction que je
soumettais il y a quelques mois à M. Léon Renier:

« Moi, qui me tais ici, je r.icontc ma vie en ces vers. J'ai joui longtemps de la clarté du
jour. Mon nom était Prœcilius, et j'exerçais à Cirta la profession d'orfèvre. J'ai toujours été un
homme vrai, d'une lionne foi exemplaire, et tout à tous. A qui n'ai-jc pas été compatissa t ?
De tout côté on m'a souri. J'ai toujours vécu dan3 les plaisirs de l'abondance et de l'amitié.
 
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