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pellenl tout simplement le tombeau de Syphax, et ceux-ci, dont
on se raille, ne sont peut-être pas les plus éloignés de la vérité.
Quoi qu'il en soil, le Madrazcn, par la grandeur de ses pro-
portions, le caractère de son architecture et le mystère de son
origine et de sa destination, mérite à un haut degré l'attention
des archéologues. Il a été souvent visité; nous en avons des
vues et des descriptions nombreuses, mais tout n'a pas encore
été dit sur lui, cl je vais essayer d'ajouter quelque chose à
ce qu'on en sait déjà.
Sa forme générale est celle d'une lorgnette de théâtre à demi
développée, c'est-à-dire d'un gros cylindre très-court servant
de base à un tronc de cône obtus, ou plutôt à une série de 24
cylindres qui décroissent successivement et donnent ainsi sur
le cylindre 'de base, une suite de 24 gradins circulaires de
0 m. 58 c. de hauteur et Om. 97c. de largeur, à peu près. La
plate-forme supérieure a M m. 70 c. de diamètre, et le gra-
din inférieur a 176 m. de pourtour. 11 est évidé inférieure-
ment en quart de cercle et forme ainsi une corniche très-
simple que supportent 00 colonnes engagées, espacées de
2 m. 85 c. d'axe en axe et ayant 2 m. 22 c. de hauteur de
fût. Ces colonnes reposent sur un double soubassement, peu
apparent aujourd'hui que les terres se sont amoncelées à son
pied. On devait mesurer autrefois 5 mètres de la corniche,
et d8 m. 35 c. de la plate-forme au niveau du sol qui s'est
relevé de \ mètre à peu près.
A l'est du monument, et précisément sur son diamètre
ouest-est prolongé, on reconnaît les traces à demi effacées
d'une sorte d'avant-corps rectangulaire de 24 m. de largeur
et de-14 à 15 m. de saillie, dont la construction, bien que se
rattachant certainement à celle du monument principal, s'en
distinguait par le style, la solidité et le volume des matériaux.
Le peu qui en reste, et son effacement même, indiquent des
murs peu épais et des pierres de petit échantillon qui, sans
doute, auront été peu à peu enlevées par les arabes, ou plu-
pellenl tout simplement le tombeau de Syphax, et ceux-ci, dont
on se raille, ne sont peut-être pas les plus éloignés de la vérité.
Quoi qu'il en soil, le Madrazcn, par la grandeur de ses pro-
portions, le caractère de son architecture et le mystère de son
origine et de sa destination, mérite à un haut degré l'attention
des archéologues. Il a été souvent visité; nous en avons des
vues et des descriptions nombreuses, mais tout n'a pas encore
été dit sur lui, cl je vais essayer d'ajouter quelque chose à
ce qu'on en sait déjà.
Sa forme générale est celle d'une lorgnette de théâtre à demi
développée, c'est-à-dire d'un gros cylindre très-court servant
de base à un tronc de cône obtus, ou plutôt à une série de 24
cylindres qui décroissent successivement et donnent ainsi sur
le cylindre 'de base, une suite de 24 gradins circulaires de
0 m. 58 c. de hauteur et Om. 97c. de largeur, à peu près. La
plate-forme supérieure a M m. 70 c. de diamètre, et le gra-
din inférieur a 176 m. de pourtour. 11 est évidé inférieure-
ment en quart de cercle et forme ainsi une corniche très-
simple que supportent 00 colonnes engagées, espacées de
2 m. 85 c. d'axe en axe et ayant 2 m. 22 c. de hauteur de
fût. Ces colonnes reposent sur un double soubassement, peu
apparent aujourd'hui que les terres se sont amoncelées à son
pied. On devait mesurer autrefois 5 mètres de la corniche,
et d8 m. 35 c. de la plate-forme au niveau du sol qui s'est
relevé de \ mètre à peu près.
A l'est du monument, et précisément sur son diamètre
ouest-est prolongé, on reconnaît les traces à demi effacées
d'une sorte d'avant-corps rectangulaire de 24 m. de largeur
et de-14 à 15 m. de saillie, dont la construction, bien que se
rattachant certainement à celle du monument principal, s'en
distinguait par le style, la solidité et le volume des matériaux.
Le peu qui en reste, et son effacement même, indiquent des
murs peu épais et des pierres de petit échantillon qui, sans
doute, auront été peu à peu enlevées par les arabes, ou plu-