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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 3.1856/​57 (1858)

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Cherbonneau, Auguste: Inscriptions arabes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.9388#0089
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— >2. —

l'attacha. Mais sept ans plus lard, sous le khalitat de Yezid,
Okba obtint pour la seconde fois le commandement de l'Ifri-
kia. Le dévouement de Koceïla pour Abou'l-Mohadjer lui
porta ombrage, et ce fut en vain que ce dernier essaya de lui
inspirer de la bienveillance pour son protégé. Okba s'étant mis
en marche pour le Mogreb, qui comprend tout le Maroc,
défit successivement les princes berbères du Zab et de Tahert,
reçut la soumission du chef de Ghomara et porta ses armes
triomphantes jusqu'à l'Océan. Durant cette expédition, il em-
mena Koceïla comme un otage qui lui répondait de la tran-
quillité d'une grande partie du pays qu'il allait laisser derrière
lui. Soit mépris pour ce berbère, soit rancune de son amitié
même pour Abou'l-Mohadjer, il ne cessa de l'outrager, à tel
point qu'un jour il le força d'écorcher un mouton, en présence
de l'armée. Chaque fois que Koceïla relirait sa main du corps
de l'animal, il la passait sur sa barbe. C'était une menace,
suivant l'usage de son pays ; mais le conquérant ne daigna
pas s'en apercevoir, lant il se croyait assuré de la victoire.
Parvenu à Tobna (Tubuna), il laissa son armée suivre directe-
ment la route de Caïrouan, par le nord de l'Aurès ; puis,
avec ses auxiliaires berbères et quelques cavaliers, il se di-
rige vers le sud afin de reconnaître la position de Tehouda (1)
el de Badès, villes fortes où les Romains lenaient encore gar-
nison. Aussitôt que Koceïla eût vu l'imprudence du chef arabe,
il dépêcha en secret des émissaires aux tribus environnâmes,
puis il s'échappa lui-même et pénétra dans l'Aurès, où il fut
reçu en frère. C'est près de Tehouda que Okba et sa petite
troupe furent enveloppés par les berbères et la garnison chré-
tienne. Après une prière solennelle, les musulmans mirent
pied à terre, brisèrent le fourreau de leurs épées et ne suc-
combèrent qn'en vendant chèrement leur vie. Okba avait
avec lui la fleur de la chevalerie arabe, environ trois cents

(1) Les ruines de Tehouda se voient encore i 700 mètres de l'oasis de Sidi-Okba. 11 n'y reste
plus que les vestiges d'un fort et des débris de poteries romaines. On y ;i relevé une inscrip-
tion lalinc dont je regrette de ne pouvoir donner ici le fac-similé.
 
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