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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 3.1856/​57 (1858)

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Cherbonneau, Auguste: Inscriptions arabes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.9388#0143
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— 131 —

» Celui qui a réparé cette chaire, est le cheikh Ibrahim,
dont la bonté est vantée dans tous les pays. Il est issu d'Ibn-
Djellûb, et c'est par sa vertu qu'il a gagné nos cœurs. Celte
œuvre méritoire a été achevée à la fin du mois de safar.
. Pour connaître le millésime, calculez la valeur des lettres
contenues dans le mot mireeh. — En bâtissant un temple pour
Dieu, ce prince d'une générosité sublime souhaitait pour le
jour de la résurrection la meilleure des récompenses, et il
n'agissait que d'après l'inspiration d'une âme pure. Il préféra
la vie éternelle à ce monde périssable. »

Cette inscription en vers m'a été rapportée deTuggourl par
Si-Taher-ben-Neggade, qui est un des bons interprètes de la
province. Je la crois très-exacte, et la traduction m'en a paru
facile. Quant au millésime, que l'auteur de la légende a re-
présenté par un groupe de quatre lettres formant le mot mi-
reeh, il correspond à l'année 1250 (de J.-C. 1854).

Ibrahim-ben-Djellâb succéda ù son frère Omar au commen-
cement de l'année 1248, dit la notice que je dois à un thaleb
du pays : mais il abdiqua le pouvoir au bout de deux ans
pour aller en terre sainte. C'est sous le règne de ce prince
que fut restaurée la grande mosquée. Les dalles dont elle est
pavée, ainsi que les colonnes qui en supportent la voûte sont
en marbre de Tunis. Ces matériaux amenés à grands frais, ont
été traînés sur le sable par un long attelage d'hommes et de
chameaux. Le mot bena, employé dans le quatrième vers,
ne peut avoir que le sens de réparer, puisque nous avons vu
dans la légende précédente (n° 55) que la principale mosquée
avait été bâtie par les soins d'un cheikh du même nom, en:
l'année 1805.

L'origine des Ben-Djellâb ne se perd point dans l'ombre de
la légende et peut-être de la fable, comme le dit M. le général
Daumas, dans son curieux ouvrage sur le Sahara algérien
(p. 128). On lit dans Y Histoire de Tunis, par Hadj-Hamouda-
ben-abd-el-aziz (fol. 55, v°, 1. 17), que les Ben-Djellâb sont les
 
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