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Creuly, ...: Questions de chronolgie et d'histoire à propos d'une épitaphe du Ve siècle
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.9389#0037
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alors aucune action sur le territoire de Sétif, quoique, lopo-
graphiquemenl parlant, ce pays fût une dépendance naturelle
de la Numidie.
Genséric avait à fonder un grand éiat au milieu de popu-
lations hosliles à sa nationalité et à sa religion Le iiiéconien-
lemenl régnait même parmi les siens. Cette situation pleine
de difficultés le détermina, bien plus que l'esprit de secte, à
briser toute opposition religieuse. En 437, il somma les évê-
ques catholiques de se convertir a l'arianisme; les récalcitrants
furent privés de leurs temples et même chassés de leurs mé-
tropoles. Ces rigueurs ne s'adoucirent qu'après dix-sept ans,
lorsque le pouvoir de Genséric fut solidement établi. La mort
tranquille de Novatus, et le monument qui lui fut élevé, prou-
vent donc que ce pouvoir n'atteignait pas alors la Mauritanie
sitifienne (I). L'inscription du martyr Lauïentius permet d'é-
tendre celte conséquence au moins jusqu'à l'année 452.
C'est en 459 que Genséric parvint à s'emparer de Carlhage
par surprise : dès-lors les provinces orientales tombèrent dans
ses mains, et Valentinien lui en fit l'abandon définitif par le
traité de 445, ne se réservant que les Mauritanics avec la
partie occidentale de la Numidie.
Mais après 455, quand Genséric eut pris Home cl allié sa
famille avec celle des empereurs, l'Afrique ne connut plus
d'autre maître que le roi des Vandales.
Le Général CREULY.
(1) La chronique de Prosper, éditée par le P. Labfoe, en parlant des
évêi.ues persécutés en 457, cite, comme les plus connus, Possidius, Nova-
tus et Scverianus ; mais cei noms ne sont nullement cités par les autres
éditeurs. J'ignore s'ils n'auraient pas élé introduits par le P. Labbc; dans
tous les cas, celle mention de Novatus ne peut prévaloir contre son épi»
tapho.
alors aucune action sur le territoire de Sétif, quoique, lopo-
graphiquemenl parlant, ce pays fût une dépendance naturelle
de la Numidie.
Genséric avait à fonder un grand éiat au milieu de popu-
lations hosliles à sa nationalité et à sa religion Le iiiéconien-
lemenl régnait même parmi les siens. Cette situation pleine
de difficultés le détermina, bien plus que l'esprit de secte, à
briser toute opposition religieuse. En 437, il somma les évê-
ques catholiques de se convertir a l'arianisme; les récalcitrants
furent privés de leurs temples et même chassés de leurs mé-
tropoles. Ces rigueurs ne s'adoucirent qu'après dix-sept ans,
lorsque le pouvoir de Genséric fut solidement établi. La mort
tranquille de Novatus, et le monument qui lui fut élevé, prou-
vent donc que ce pouvoir n'atteignait pas alors la Mauritanie
sitifienne (I). L'inscription du martyr Lauïentius permet d'é-
tendre celte conséquence au moins jusqu'à l'année 452.
C'est en 459 que Genséric parvint à s'emparer de Carlhage
par surprise : dès-lors les provinces orientales tombèrent dans
ses mains, et Valentinien lui en fit l'abandon définitif par le
traité de 445, ne se réservant que les Mauritanics avec la
partie occidentale de la Numidie.
Mais après 455, quand Genséric eut pris Home cl allié sa
famille avec celle des empereurs, l'Afrique ne connut plus
d'autre maître que le roi des Vandales.
Le Général CREULY.
(1) La chronique de Prosper, éditée par le P. Labfoe, en parlant des
évêi.ues persécutés en 457, cite, comme les plus connus, Possidius, Nova-
tus et Scverianus ; mais cei noms ne sont nullement cités par les autres
éditeurs. J'ignore s'ils n'auraient pas élé introduits par le P. Labbc; dans
tous les cas, celle mention de Novatus ne peut prévaloir contre son épi»
tapho.