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Moll, A.: Énumération des principaux monuments de l'ancienne Théveste
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.9389#0063
nuiioi) constante de la base au chapiteau. « Il était en quel-
que sorte de règle, sous les empereurs, dit M. L. Reynaud,
toutes les fois que des pilastres étaient associés à des colonnes,
d'adopter le même parti pour les ornements des uns et des
autres; les portiques du théâtre de Marcellus et du Colysée,
et plusieurs temples d'ordre corinthien en portent témoi-
gnage. »
Les pilastres du portique sont semblables à ceux du temple,
mais de dimensions inférieures. Leur largeur à la base n'étant
que de 0m 44, le module se trouve ainsi réduit à 0m 22, et
tout le reste proportionnellement. Au lieu de piédestal, ces
derniers pilastres reposent sur un simple soubassement d'un
mètre de hauteur.
Ni les pilastres, ni les colonnes, ne portent de cannelures.
On s'est rapproché en cela de l'art grec où les premiers en
sont toujours dépourvus. Celte disposition est une consé-
quence naturelle du but que l'architecte s'est proposé: il nous
paraît en effet de toute évidence qu'il a cherché à concentrer
toute l'attention du spectateur sur la richesse d'ornementation
de l'entablement ; pour y arriver, il a dû nécessairement don-
ner aux colonnes et aux pilastres la plus grande simplicité
possible.
5° Ornementation.
Chapiteau.—Les chapiteaux des colonnes présentent, comme
nous l'avons dit, les moulures de l'ordre corinthien, avec ces
nuances toutes particulières qui caractérisent l'art chez les
Romains et le font distinguer de l'art grec. Ici, contrairement
à ce qu'on voit dans les monuments de la Grèce antique, les
feuilles d'acanthe sont plus accusées et moins arrondies ; elles
se recourbent davantage, et leur épaisseur est moindre; en
même temps les volutes sont plus déliées et se détachent avec
plus de hardiesse.
que sorte de règle, sous les empereurs, dit M. L. Reynaud,
toutes les fois que des pilastres étaient associés à des colonnes,
d'adopter le même parti pour les ornements des uns et des
autres; les portiques du théâtre de Marcellus et du Colysée,
et plusieurs temples d'ordre corinthien en portent témoi-
gnage. »
Les pilastres du portique sont semblables à ceux du temple,
mais de dimensions inférieures. Leur largeur à la base n'étant
que de 0m 44, le module se trouve ainsi réduit à 0m 22, et
tout le reste proportionnellement. Au lieu de piédestal, ces
derniers pilastres reposent sur un simple soubassement d'un
mètre de hauteur.
Ni les pilastres, ni les colonnes, ne portent de cannelures.
On s'est rapproché en cela de l'art grec où les premiers en
sont toujours dépourvus. Celte disposition est une consé-
quence naturelle du but que l'architecte s'est proposé: il nous
paraît en effet de toute évidence qu'il a cherché à concentrer
toute l'attention du spectateur sur la richesse d'ornementation
de l'entablement ; pour y arriver, il a dû nécessairement don-
ner aux colonnes et aux pilastres la plus grande simplicité
possible.
5° Ornementation.
Chapiteau.—Les chapiteaux des colonnes présentent, comme
nous l'avons dit, les moulures de l'ordre corinthien, avec ces
nuances toutes particulières qui caractérisent l'art chez les
Romains et le font distinguer de l'art grec. Ici, contrairement
à ce qu'on voit dans les monuments de la Grèce antique, les
feuilles d'acanthe sont plus accusées et moins arrondies ; elles
se recourbent davantage, et leur épaisseur est moindre; en
même temps les volutes sont plus déliées et se détachent avec
plus de hardiesse.