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Moll, A.: Énumération des principaux monuments de l'ancienne Théveste
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de son origine. D'après cela, Théveste, comme beaucoup
d'autres villes, aurail commencé par être nn camp, passager
d'abord, permanent dans la suite, transformé en cité par un
décret de Vespasien, el^élevé par un des premiers Anlonins au
rang de colonie romaine. Néanmoins, peu de temps après la
fondation de la ville, celte importance militaire a dû décroître
rapidement. Au fur et à mesure de la pacification du pays,
elle se porta vers Lambèse, sans doute parce que ce dernier
poste était plus au centre de la Province et plus rapproché
des populations guerrières qu'on avait encore à combattre
Bientôt la garnison ne se composa plus que d'une cohorte ou
peut être .seulement d'une fraction de cohorte de la légion III
Auguste, pour le serviee de sûreté de la ville. Une preuve in-
contestable de ce que nous avançons, c'est l'absence presque
totale de tombeaux de légionnaires.
Comme position défensive, un coup d'œil sur la carte suffit
pour montrer que l'occupation de Théveste, avec un corps
de troupes régulières, devait couvrir parfaitement Carthage
contre toute invasion venant du Sud, soit de la Numidie, soit
de la Byzacène.
Elle a été justement appréciée, nous allons le voir bientôt,
par l'eunuque Solomon, successeur de Bélisaire dans le com-
mandement des armées Byzantines. Nous ne pouvons pas en
dire autant des deux premiers Gordiens, qui négligèrent com-
plètement ce point important dans leur tentative éphémère de
s'emparer du trône impérial. C'était un tort immense. Leur
désastre suivi de leur mort n'aurait pas eu lieu sans doute, si,
avant de destituer Capellien, ils avaient seulement eu la pré-
caution de concentrer à Théveste quelques cohortes de la 3me
légion Auguste, dont le dévouement leur était assuré.
Celte simple manœuvre aurait suffi pour arrêter Capellien
dans sa marche tournaille par la route méridionale de l'Au-
ress. Ce dernier ne trouvant, au contraire, aucun obs:acle de-
vant lui , surprit facilement Cartilage avant qu'il ne lût pos-
de son origine. D'après cela, Théveste, comme beaucoup
d'autres villes, aurail commencé par être nn camp, passager
d'abord, permanent dans la suite, transformé en cité par un
décret de Vespasien, el^élevé par un des premiers Anlonins au
rang de colonie romaine. Néanmoins, peu de temps après la
fondation de la ville, celte importance militaire a dû décroître
rapidement. Au fur et à mesure de la pacification du pays,
elle se porta vers Lambèse, sans doute parce que ce dernier
poste était plus au centre de la Province et plus rapproché
des populations guerrières qu'on avait encore à combattre
Bientôt la garnison ne se composa plus que d'une cohorte ou
peut être .seulement d'une fraction de cohorte de la légion III
Auguste, pour le serviee de sûreté de la ville. Une preuve in-
contestable de ce que nous avançons, c'est l'absence presque
totale de tombeaux de légionnaires.
Comme position défensive, un coup d'œil sur la carte suffit
pour montrer que l'occupation de Théveste, avec un corps
de troupes régulières, devait couvrir parfaitement Carthage
contre toute invasion venant du Sud, soit de la Numidie, soit
de la Byzacène.
Elle a été justement appréciée, nous allons le voir bientôt,
par l'eunuque Solomon, successeur de Bélisaire dans le com-
mandement des armées Byzantines. Nous ne pouvons pas en
dire autant des deux premiers Gordiens, qui négligèrent com-
plètement ce point important dans leur tentative éphémère de
s'emparer du trône impérial. C'était un tort immense. Leur
désastre suivi de leur mort n'aurait pas eu lieu sans doute, si,
avant de destituer Capellien, ils avaient seulement eu la pré-
caution de concentrer à Théveste quelques cohortes de la 3me
légion Auguste, dont le dévouement leur était assuré.
Celte simple manœuvre aurait suffi pour arrêter Capellien
dans sa marche tournaille par la route méridionale de l'Au-
ress. Ce dernier ne trouvant, au contraire, aucun obs:acle de-
vant lui , surprit facilement Cartilage avant qu'il ne lût pos-