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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 5.1860/​61

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Judas, Auguste Célestin: Sur dix-neuf inscriptions numidico-puniques découvertes à Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.9386#0072
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— 58 —

tive, équivaut à cette locution d'une épitaphe latine : « Te
rogo per deos Stygios ossa nostra, quisquis es homo, non
violes. » Aide Manuce, Orthogr. rat., p. 425.

Si toutefois par Baal, qui reçoit souvent, nous l'avons vu,
l'épithète Hainman, rendue par ferviclus, solaris, on pré-
fère entendre le Soleil, on puisera encore une justification
dans l'opinion des anciens relativement à l'influence de
cet astre sur la vie et la mort, et sur le sort des âmes
après le trépas. Porphyre,Sur Fabstin., 1. IV, rapporte, d'a-
près Euphante, une belle prière du rite funéraire contenant
ces paroles : « Soleil, dont l'empire s'étend à toute chose,
et vous, autres puissances qui dispensez la vie aux hommes,
recevez-moi et faites-moi habiter avec les dieux éternels! »
Et l'empereur Julien, dans sa quatrième Oraison, dit du
soleil : « Il délivre les âmes des chaînes du corps et les
ramène à la substance de Dieu d'où elles sont émanées. »

Quant à j^j, j'en ai donné un sens qui s'adapte parfai-
tement à la destination du monument et à la signification
des autres parties formulaires. Mais, même dans l'acception
latine de vovere et de votum, il conviendrait encore à des
épitaphes, car ces mots avaient souvent aussi une expres-
sion funéraire. Ainsi l'on trouve dansMuratori,TAes. ant. ri,
126/4, 11, ce distique :

Manibus atque meis nati pïa vota dedêre,
Persolvêre meis Manibus inferias,

d'où il résulte que votum dare équivaut à persolvêre infe-
rias, c'est-à-dire rendre les devoirs funèbres. On retrouve le
verbe vovere dans une locution analogue : Obsequiumque
mei vovi doloris, fournie par deux autres épitaphes latines
cle l'ancienne Auzia, en Algérie, aujourd'hui Sour-G'ozlan 1.

1 Voy. de Caussade, Notice, p. 66, n° 23, et L. Renier, Inscr. rom. de l'Al-
gérie, p. 437, n° 3614. — L. Renier, p. 434, n° 3594. — Olsequium ne
 
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