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mais dont la forme et les ornements attestent une destina-
tion identique. Or, ceci suggère une autre question qui se
représentera avec une force croissante au fur et à mesure
que j'avancerai dans l'examen final qui me reste à faire :
une prédominance si marquée du nombre des monuments
votifs sur celui des monuments sépulcraux est-elle ad-
missible ?
Aucun document sur les conditions de localité relatives
aux inscriptions numidico-puniques, analogues à celles que
nous avons étudiées, qui ont été trouvées dans la Tunisie,
et la plupart achetées à Tunis, sans que l'on ait pu ap-
prendre précisément d'où elles venaient.
A Guelma, je n'ai d'indication que pour une des inscrip-
tions dont j'ai fait connaître ci-dessus le caractère spécial,
mais celte indication a une grande valeur; je la dois à l'un
• de mes savants confrères de la médecine militaire, M. Puel,
qui me l'a transmise en ces termes : « La pierre était placée
à l'extrémité d'une auge qui a été cassée et dont la longueur
était d'environ deux mètres. La cavité de cette auge était
dirigée en haut et recouverte de briques formant au-dessus
une espèce de toit. Cette auge ne portait ni inscription ni
sculpture, contrairement à d'autres trouvées à quelques
pas de là et sur lesquelles se montrent des sculptures di-
verses. » Ce renseignement, donné spontanément, sans
aucune notion préalable de mon opinion, me paraît décisif.
J'y ajouterai néanmoins la remarque que, si l'opinion que
je combats persistait à prévaloir, il faudrait que, sur une
dizaine d'inscriptions numidico-puniques trouvées à Guelma,
une seule fût sépulcrale, les autres fussent votives. Cette
observation, jointe à celle que j'ai déjà faite dans le même
sens pour les épigraphes de Carthage, serait évidemment
opposée à tout ce que l'on connaît de répigraphie antique,
surtout en Afrique.
Pour Vieil-Arzeu, j'ai déjà signalé quelques remarques
mais dont la forme et les ornements attestent une destina-
tion identique. Or, ceci suggère une autre question qui se
représentera avec une force croissante au fur et à mesure
que j'avancerai dans l'examen final qui me reste à faire :
une prédominance si marquée du nombre des monuments
votifs sur celui des monuments sépulcraux est-elle ad-
missible ?
Aucun document sur les conditions de localité relatives
aux inscriptions numidico-puniques, analogues à celles que
nous avons étudiées, qui ont été trouvées dans la Tunisie,
et la plupart achetées à Tunis, sans que l'on ait pu ap-
prendre précisément d'où elles venaient.
A Guelma, je n'ai d'indication que pour une des inscrip-
tions dont j'ai fait connaître ci-dessus le caractère spécial,
mais celte indication a une grande valeur; je la dois à l'un
• de mes savants confrères de la médecine militaire, M. Puel,
qui me l'a transmise en ces termes : « La pierre était placée
à l'extrémité d'une auge qui a été cassée et dont la longueur
était d'environ deux mètres. La cavité de cette auge était
dirigée en haut et recouverte de briques formant au-dessus
une espèce de toit. Cette auge ne portait ni inscription ni
sculpture, contrairement à d'autres trouvées à quelques
pas de là et sur lesquelles se montrent des sculptures di-
verses. » Ce renseignement, donné spontanément, sans
aucune notion préalable de mon opinion, me paraît décisif.
J'y ajouterai néanmoins la remarque que, si l'opinion que
je combats persistait à prévaloir, il faudrait que, sur une
dizaine d'inscriptions numidico-puniques trouvées à Guelma,
une seule fût sépulcrale, les autres fussent votives. Cette
observation, jointe à celle que j'ai déjà faite dans le même
sens pour les épigraphes de Carthage, serait évidemment
opposée à tout ce que l'on connaît de répigraphie antique,
surtout en Afrique.
Pour Vieil-Arzeu, j'ai déjà signalé quelques remarques