Voici en effet, d'après Procope, un résumé des événe-
ments qui se passèrent alors en Afrique1 :
« Lorsque les Maures apprirent que Bélisaire partait
« avec ses gardes et l'élite de ses troupes et que déjà il
« avait embarqué les Vandales, ils reprirent tout-à-coup
« les armes et exercèrent contre les indigènes toutes
« sortes de ravages.
« Les soldats romains postés sur les frontières n'étaient
« ni assez nombreux, ni assez bien équipés pour répri-
« mer les pillages incessants et les incursions furtives
« par lesquelles ces barbares désolaient tout le pays. Les
« hommes étaient cruellement massacrés, les femmes
« avec leurs enfants traînés en esclavage; partout la fuite
€ et la terreur. Bélisaire n'apprit cette nouvelle que lors-
« qu'il mettait à la voile, et ne pouvant retourner sur
« ses pas, il confia le gouvernement de l'Afrique à Solo-
<r mon, lui laissant les plus braves officiers et la plus
« grande partie de ses gardes pour réprimer le plutôt
« possible les déprédations des Maures. »
Plus loin2 le même auteur rappelle encore une fois ces
scènes de désolation :
« Cependant Solomon, dit-il, voyant les Maures en
<r révolte et la nouvelle domination mal affermie, ne sa-
« vait quel parti prendre, ni quels remèdes apporter à
t ce désordre. Il avait appris par des messagers fidèles
« que les barbares, après avoir détruit les garnisons de
< la Byzacène et de la Numidie, brûlaient et ravageaient
« tout le pays. »
Une troisième fois encore, notre chroniqueur revient
1 Procope Bell. Vand. Il, 8. Traduction Dureau de la Malle.
2 Id. II, 10. v IJ.
ments qui se passèrent alors en Afrique1 :
« Lorsque les Maures apprirent que Bélisaire partait
« avec ses gardes et l'élite de ses troupes et que déjà il
« avait embarqué les Vandales, ils reprirent tout-à-coup
« les armes et exercèrent contre les indigènes toutes
« sortes de ravages.
« Les soldats romains postés sur les frontières n'étaient
« ni assez nombreux, ni assez bien équipés pour répri-
« mer les pillages incessants et les incursions furtives
« par lesquelles ces barbares désolaient tout le pays. Les
« hommes étaient cruellement massacrés, les femmes
« avec leurs enfants traînés en esclavage; partout la fuite
€ et la terreur. Bélisaire n'apprit cette nouvelle que lors-
« qu'il mettait à la voile, et ne pouvant retourner sur
« ses pas, il confia le gouvernement de l'Afrique à Solo-
<r mon, lui laissant les plus braves officiers et la plus
« grande partie de ses gardes pour réprimer le plutôt
« possible les déprédations des Maures. »
Plus loin2 le même auteur rappelle encore une fois ces
scènes de désolation :
« Cependant Solomon, dit-il, voyant les Maures en
<r révolte et la nouvelle domination mal affermie, ne sa-
« vait quel parti prendre, ni quels remèdes apporter à
t ce désordre. Il avait appris par des messagers fidèles
« que les barbares, après avoir détruit les garnisons de
< la Byzacène et de la Numidie, brûlaient et ravageaient
« tout le pays. »
Une troisième fois encore, notre chroniqueur revient
1 Procope Bell. Vand. Il, 8. Traduction Dureau de la Malle.
2 Id. II, 10. v IJ.