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VI

Président de la Société Archéologique n'a point hésité à
donner une somme de 300 francs, dont l'emploi devait
enrichir l'épigraphie de 135 textes nouveaux, à l'aide
desquels on explique, sans craindre l'erreur, la succes-
sion des races qui ont colonisé le sol d'Arsacal. L'argent
qui vivifie les sources de l'histoire est un argent dépensé
utilement.

Il n'est personne, dans le monde lettré, qui soit resté
étranger aux découvertes faites à Lambèse, de 4849 à
1853, par MM. Carbuccia, Léon Renier et De Lamarre.
Remuées de fond en comble, sur un parcours de plu-
sieurs kilomètres, les ruines de cette ancienne cité mili-
taire avaient, comme par miracle, rendu à la lumière le
prétoire, les palais, les arcs de triomphe, les temples, les
camps, les casernes, les prisons, le forum et. les rues,
tout ce qui constituait sa force, tout ce qui avait fait sa
splendeur. Les nécropoles interrogées, scrutées, vidées ;
plus de 1,500 inscriptions arrachées à ce chaos sécu-
laire de débris, avaient dévoilé au maître de l'épigra-
phie les annales du passé. Dans cet immense registre
de marbre et de calcaire, rongé par le temps, mutilé
par les hommes, rouillé par la flamme, et si j'ose le
dire, effeuillé à tous les vents, M. Léon Renier avait
déchiffré la chronique de la IIIe Légion Auguste. Avec
celte intuition qui est le flambeau de la science, il
rapprochait les éléments épars, il retrouvait l'organi-
sation des corps d'armée en Afrique, leur hiérarchie,
leur administration, leurs privilèges, leur discipline,
leur vie intérieure. Des faits ignorés des savants jaillirent
inopinément de cette enquête faite avec tant de sagacité
§ur un sol muet.
 
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