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Cherbonneau, Auguste: Inscriptions découvertes dans la province de Constantine depuis le mois de septembre 1861
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.9387#0142
du service. Cette ruine que j'ai visitée plus d'une fois
depuis le départ de MM. Léon Renier et Delarnarre, avait
18 mètres carrés, et ses murailles, où le mélange des
moellons avec les matériaux de grand appareil accusait
une époque de décadence, s'élevaient encore à trois mè-
tres au-dessus du sol.
La pierre commémorative de l'édifice a été trouvée au
fond des fondations. C'est un bloc de calcaire qui mesure
un peu plus de deux mètres en longueur, et dont la face
antérieure est entièrement couverte par une double ins-
cription en caractères irréguliers. Un trait vertical mar-
que la séparation entre les deux légendes, celle de gauche
qui contient le texte de la dédicace, et celle de droite où
sont tracés les noms des personnes qui ont contri-
bué à l'œuvre « de suis propriis laboribus fecerunt ». Au
commencement, est figuré le monogramme du Christ; au
milieu, est la croix accompagnée d'une palme, et à la
dernière ligne, le signe de la croix isolé. Les lettres de
la première partie mesurent 0m0o, en moyenne ; celles
de la seconde n'ont en général que 0rn03. Une particula-
rité à noter, c'est que les E n'affectent pas tous la même
forme : il y en a neuf qui représentent un demi-cercle
traversé à droite par un petit trait horizontal. Je ne
parle ni des N construits comme des H avec La traverse en
écharpe, ni des A pareils à des V retournés, ni des G
cursifs dont le crochet inférieur va retomber au-dessous
de la ligne, ni des L qui représentent exactement les
trois côtés d'un carré inachevé. A la fin du VIe siècle,
l'art d'écrire devint si rare, que le galbe des lettres,
abâtardi par la fantaisie des copistes, dégénérait gra-
duellement et s'éloignait du type primitif. Voici Tins-
depuis le départ de MM. Léon Renier et Delarnarre, avait
18 mètres carrés, et ses murailles, où le mélange des
moellons avec les matériaux de grand appareil accusait
une époque de décadence, s'élevaient encore à trois mè-
tres au-dessus du sol.
La pierre commémorative de l'édifice a été trouvée au
fond des fondations. C'est un bloc de calcaire qui mesure
un peu plus de deux mètres en longueur, et dont la face
antérieure est entièrement couverte par une double ins-
cription en caractères irréguliers. Un trait vertical mar-
que la séparation entre les deux légendes, celle de gauche
qui contient le texte de la dédicace, et celle de droite où
sont tracés les noms des personnes qui ont contri-
bué à l'œuvre « de suis propriis laboribus fecerunt ». Au
commencement, est figuré le monogramme du Christ; au
milieu, est la croix accompagnée d'une palme, et à la
dernière ligne, le signe de la croix isolé. Les lettres de
la première partie mesurent 0m0o, en moyenne ; celles
de la seconde n'ont en général que 0rn03. Une particula-
rité à noter, c'est que les E n'affectent pas tous la même
forme : il y en a neuf qui représentent un demi-cercle
traversé à droite par un petit trait horizontal. Je ne
parle ni des N construits comme des H avec La traverse en
écharpe, ni des A pareils à des V retournés, ni des G
cursifs dont le crochet inférieur va retomber au-dessous
de la ligne, ni des L qui représentent exactement les
trois côtés d'un carré inachevé. A la fin du VIe siècle,
l'art d'écrire devint si rare, que le galbe des lettres,
abâtardi par la fantaisie des copistes, dégénérait gra-
duellement et s'éloignait du type primitif. Voici Tins-