XII f R F' F ^ C Æ.
gue Toscane. Après d'avoir été im-
primée ii en palla une copie dans
un certain Païs de l'Allemagne, &
un Allemand qui se pique de lavoir
FItalien, mais qui n'esf pas capable
d'écrire une Lettre sans y faire une
douzaine de fautes , écrivit à son
ami que le sfile ne lui plaisoit pas.
--Je tais pluiieurs autres
faits semblables qui marquent évi-
demment combien grande esf la
prélbmption des hommes touchant
ce que nous disons, qui aïant la
moindre teinture d'une Langue, au-
tant qu'il sufht pour leur usage, veu-
lent s'ériger en Maîtres , & le don-
ner l'autorité que ne peut pas meme
se donner un Italien, s'il n'a fait
une longue étude de la Langue.
Je viens à prélent à mon Recueil,
& j'avoue d'abord que je ne suis pas
ni Académicien de la Crusca, ni Ro-
main , ni Florentin , & que je n'ai
point
gue Toscane. Après d'avoir été im-
primée ii en palla une copie dans
un certain Païs de l'Allemagne, &
un Allemand qui se pique de lavoir
FItalien, mais qui n'esf pas capable
d'écrire une Lettre sans y faire une
douzaine de fautes , écrivit à son
ami que le sfile ne lui plaisoit pas.
--Je tais pluiieurs autres
faits semblables qui marquent évi-
demment combien grande esf la
prélbmption des hommes touchant
ce que nous disons, qui aïant la
moindre teinture d'une Langue, au-
tant qu'il sufht pour leur usage, veu-
lent s'ériger en Maîtres , & le don-
ner l'autorité que ne peut pas meme
se donner un Italien, s'il n'a fait
une longue étude de la Langue.
Je viens à prélent à mon Recueil,
& j'avoue d'abord que je ne suis pas
ni Académicien de la Crusca, ni Ro-
main , ni Florentin , & que je n'ai
point