i6 Je Hzc/JchMCf.
XI.
J'Ai trop d'ehime pour vous, Moniteur,
J & trop d'interét à ménager l'honneur de
votre amitié, pour vous mettre en oubli.
Il eh vrai que je sins devenu paredeux
depuis huit jours que l'hiver commence
à nous traiter rudement. Mais, Moniteur,
quand l'hiver m'ôteroit l'ulage des mains,
j'en emprunterois volontiers pour vous té-
moigner que rien n'eh impoihble au délir
que }'ai de vous lervir. Ce compliment eh
de relerve pour vous, Moniteur, & je ne
luis jamais de meiHeure humeur que lors-
qu'il eh quehion de vous donner quelques
marques du pouvoir ablolu que vous avés
Jur moi. C'eh mon cœur qui parle, quand
je vous tiens ce langage ; je vous prie de
le croire, & que je luis entièrement.
XII.
T)Lüs vous m'avés témoigné d'amitié,
^ plus votre lilence m'inquiète : Je ne lais
H vous êtes malade , ou li vous m'avés
oublié; car il y a plus de deux mois, que
je n'ai requ le moindre mot de votre part.
Si j'avois moins d'alîedion pour vous ,
j'aurois moins d'impatience dans la priva-
tion de vos Lettres. Faites - moi donc la
grâce
XI.
J'Ai trop d'ehime pour vous, Moniteur,
J & trop d'interét à ménager l'honneur de
votre amitié, pour vous mettre en oubli.
Il eh vrai que je sins devenu paredeux
depuis huit jours que l'hiver commence
à nous traiter rudement. Mais, Moniteur,
quand l'hiver m'ôteroit l'ulage des mains,
j'en emprunterois volontiers pour vous té-
moigner que rien n'eh impoihble au délir
que }'ai de vous lervir. Ce compliment eh
de relerve pour vous, Moniteur, & je ne
luis jamais de meiHeure humeur que lors-
qu'il eh quehion de vous donner quelques
marques du pouvoir ablolu que vous avés
Jur moi. C'eh mon cœur qui parle, quand
je vous tiens ce langage ; je vous prie de
le croire, & que je luis entièrement.
XII.
T)Lüs vous m'avés témoigné d'amitié,
^ plus votre lilence m'inquiète : Je ne lais
H vous êtes malade , ou li vous m'avés
oublié; car il y a plus de deux mois, que
je n'ai requ le moindre mot de votre part.
Si j'avois moins d'alîedion pour vous ,
j'aurois moins d'impatience dans la priva-
tion de vos Lettres. Faites - moi donc la
grâce