xLvm.
E vous étonnés pas il je vous importu-
ne sbuvent do mes Lettres ; je n'ai
point de plus grand plaiiir au monde , que
quand je mets la main à ia piume pour
vous assurer de sedirne que je fais de vo-
tre amitié. Il eif vrai que ce ne sont tou-
jours que des paroles ; mais comme mon
cœur me les dide , je me satisfais en m'ac-
quittant comme je puis de ce que je vous
dois. Si les occaiions de vous rendre lêr-
vice s'odroient auiîi sbuvent que celles de
vous écrire , je vous témoignerois par ac-
tions, plutôt que par mes diseours, que
je suis véritablement.
XLIX.
T^Ncore que je n'aie jamais douté de vo-
Jbh tre amitié, je sedirne tellement que j'a-
voue que vous me comblés également &
d'honneur & deplaidr, toutes les fois que
vous prenés la peine de m'en donner de
nouvelles aisurances par vos Lettres. Le
commerce de cette sorte d'entretien m'ed
sl agréable que si jen'appréhendois de vous
être importun, je vous écrirois par toutes
les voies qui se présênteroient, sans en