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„ sé !es richelses à des peuples qui par-
„ tout ailìeurs travailleroieut beaucoup pour
„ aquérir peu de choie ; qu'eubti la na-
„ Vigation ed le plus nobie effet de f'in-
„ dussrie des hommes , & la plus il! usf) e
,, marque de la Cermete de leur courage. "
Mais c'esf un principe indubitahie, que
rien ne peut contribuer b puiisammeut
à la grandeur d'un Etat , que la mer &
les forces navales. 1) me seroit aisc de le
prouver par le progrès & par la décaden-
ce de toutes les .Monarchies i mais ians
aller chercher des exemples dans ceües des
Aisyriens & des Perles, qui sont comme
les terres inconnues dei'EhlIoire, je remar-
quera! seulement en celle des Grecs, que
dix - huit peuples du Continent de la Grèce
& de l'Abc, ou désistés voinnes, gagnè-
rent les uns sur les autres, l'Empire d'O-
rient durant huit-cens ans , qu'ds en fu-
rent les maîtres, ou les vaincus, à nido-
re qu'ils le trouvèrent forts, ou foibles sur
la mer. Ce jeu de la fortune commenta par
les snbilaires de Crète sous Minos , & si-
nit par les Athéniens qui recueiüirent
cette puilEmce des mains desEginétes. Si
la légèreté qui étoit naturelle aux Grecs ,
& b le commerce des A banques qui cor-
rompit leurs mœurs, n'avoit empêché les
Athéniens de le prévaloir de leur btuation,
s'ils n'avoient eu en tète la vertu de Spar-
te, qut fut toujours un contrepoids a dur
p LUS-
„ sé !es richelses à des peuples qui par-
„ tout ailìeurs travailleroieut beaucoup pour
„ aquérir peu de choie ; qu'eubti la na-
„ Vigation ed le plus nobie effet de f'in-
„ dussrie des hommes , & la plus il! usf) e
,, marque de la Cermete de leur courage. "
Mais c'esf un principe indubitahie, que
rien ne peut contribuer b puiisammeut
à la grandeur d'un Etat , que la mer &
les forces navales. 1) me seroit aisc de le
prouver par le progrès & par la décaden-
ce de toutes les .Monarchies i mais ians
aller chercher des exemples dans ceües des
Aisyriens & des Perles, qui sont comme
les terres inconnues dei'EhlIoire, je remar-
quera! seulement en celle des Grecs, que
dix - huit peuples du Continent de la Grèce
& de l'Abc, ou désistés voinnes, gagnè-
rent les uns sur les autres, l'Empire d'O-
rient durant huit-cens ans , qu'ds en fu-
rent les maîtres, ou les vaincus, à nido-
re qu'ils le trouvèrent forts, ou foibles sur
la mer. Ce jeu de la fortune commenta par
les snbilaires de Crète sous Minos , & si-
nit par les Athéniens qui recueiüirent
cette puilEmce des mains desEginétes. Si
la légèreté qui étoit naturelle aux Grecs ,
& b le commerce des A banques qui cor-
rompit leurs mœurs, n'avoit empêché les
Athéniens de le prévaloir de leur btuation,
s'ils n'avoient eu en tète la vertu de Spar-
te, qut fut toujours un contrepoids a dur
p LUS-