iSi Je
fanes & Dcrés leur reprochoient sans
cede !e luxe de leurs habits , la magnid-
cence de leurs ameublemens, & de leurs
tables, le loin qu'elles prenoient de le lar-
der & de le parfumer. Les Orientaux ,
& sur-tout les Adatiques, n'épargnoient
tien pour leurs plaidrs , & aboient julqu'à
!a profudon; ilsdonnoient des lommesim-
menles pour paier les laveurs des femmes
qu'ils aimoient : les Particuliers étoient en
ce tems-là plus riches, &plus pernicieux
que nous ne le lommes maintenant : une
Courtisane ht faire par reconnoillance une
sfatuë de Venus , qui valoit un million
d'or. Diogène le Cynique, dont la pro-
fedion étoit de censurer les mœurs & les
délordres de Ion décle, écrivit sur le pié-
dellal de cette llatue : Ceri e/2 ^onn-
Je 2'2HCOM^7?eMce Jei Creey. Les Ro-
mains n'ont point cédé aux Grecs pour
la profudon & pour la magnidcence dans
leurs plaidrs ; les spectacles qu'ils don-
noient dans Rome à ded grands fraix, en
sont une bonne marque; car ils lailbient
venir toutes lortes de bêtes des extrémi-
tés de la terre, pour contenter la curiod-
té de leurs citoiens, & pour monter par
ces libéralités aux premiers honneurs de la
République. Ce peuple belliqueux & sau-
vage, nourri dans les fatigues de la guer-
re, & accoutumé à une vie sobre & dure,
s'en-
fanes & Dcrés leur reprochoient sans
cede !e luxe de leurs habits , la magnid-
cence de leurs ameublemens, & de leurs
tables, le loin qu'elles prenoient de le lar-
der & de le parfumer. Les Orientaux ,
& sur-tout les Adatiques, n'épargnoient
tien pour leurs plaidrs , & aboient julqu'à
!a profudon; ilsdonnoient des lommesim-
menles pour paier les laveurs des femmes
qu'ils aimoient : les Particuliers étoient en
ce tems-là plus riches, &plus pernicieux
que nous ne le lommes maintenant : une
Courtisane ht faire par reconnoillance une
sfatuë de Venus , qui valoit un million
d'or. Diogène le Cynique, dont la pro-
fedion étoit de censurer les mœurs & les
délordres de Ion décle, écrivit sur le pié-
dellal de cette llatue : Ceri e/2 ^onn-
Je 2'2HCOM^7?eMce Jei Creey. Les Ro-
mains n'ont point cédé aux Grecs pour
la profudon & pour la magnidcence dans
leurs plaidrs ; les spectacles qu'ils don-
noient dans Rome à ded grands fraix, en
sont une bonne marque; car ils lailbient
venir toutes lortes de bêtes des extrémi-
tés de la terre, pour contenter la curiod-
té de leurs citoiens, & pour monter par
ces libéralités aux premiers honneurs de la
République. Ce peuple belliqueux & sau-
vage, nourri dans les fatigues de la guer-
re, & accoutumé à une vie sobre & dure,
s'en-