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Antonini, Annibale
Recueil De Lettres Françoises, Et Italiennes De Bienseance Et Marchandes, Pour Ceux Qui Souhaitent D'Aprendre A Bien Ecrire En Italien, Selon Les Bons Principes Et La Nouvelle Ortographe: Avec Un Abrégé Sur La Maniére De Garder Le Ceremonial, Et De Dresser Les Lettres, Selon Le Stile Le Plus Moderne Des Italiens — Basle, 1768 [VD18 12073032]

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https://doi.org/10.11588/diglit.31783#0224
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ipo Je
ter leurs bonnes grâces. Les contes des
Fées dans leur principe, comme les autres
fables , avoient pour but d'inlfruire ceux
pour qui on les fàilbit ; mais ils tombè-
rent eu peu de tems dans le décri , par
des circonlfances fabuleules & ridicules
qu'on y mèla ; de sorte qu'on les aban-
donna entièrement aux nourrides, qui s'en
lervoient pour endormir leurs enfàns ,
& pour les empêcher de crier. Les Pa-
ïens qui vouloient à quelque prix que ce
Rit , tenir à quelque Divinité pour il-
lusfrer leur origine , le contentèrent,
quand la créance des Fées lut établie, d'en
descendre, quoique ce ne fudent que des
Divinités subalternes ; mais enfin, elles
étoient toujours quelque choie au-deilus
de l'humain dans l'opinion des hommes ,
& cela lufhsbit pour flatter la vanité de
ceux qui tâchoient par-là d'annobhr leur
naidance, & de le tirer du pair d'avec
les autres. Ce que l'on raconte de Mélu-
Rne a ailes de rapport avec les laudes idées
des Païens. Je ne lais H ceux de la Mai-
Ion de Luzignan ont prétendu rendre leur
origine plus illusfre en adoptant cette Fée ,
ou plutôt ce monlfre , moitié femme,
moitié lerpent , qui fit bâtir le Châ-
teau de Luzignan , & que l'on croïoit
imprenable ; cependant il fut pris par les
Huguenots dans l'année isô9. Ce que l'on
raconte, dis-je, deMéiuline, ce ne sont
que
 
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