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monde, je ne vous conleiHe pas de commen-
cer cette étude par la leAure des Hiifo-
riens particuliers. Je crois qu'il séroit
plus à propos de remonter un peu plus
haut, & de commencer par l'Hilfoire Gré-
que; car vous m'avés dit, Madame, que
les Héros de ce Pais-la étoient plus à vo-
tre goût que tous les autres , & qu'à l'e-
xemple d'une Dame fort illulfre , vous
avics une merveilleuse tendredé pour Ale-
xandre le Grand : liies donc Hérodote,
Thucydide , & Xénophon. La précau-
tion que vous avés priië d'apprendre le La-
tin, ne vous sera pas inutile pour la ledtu-
re des Hilforiens , qui ne sont pas encore
traduits, ou qui le sont mal, quoiqu'il y
ait peu de bous Auteurs, qui n'aient été
traduits en notre Langue ; & nous pou-
vons dire, sans trop Batter notre Nation,
qu'un François peut devenir habile en quel-
que genre d'érudition que ce Fût, ians le
secours des Langues étrangères. Vous
avés déjà lu Plutarque, Madame; h vous
voulés le parcourir une séconde lois, &
reprendre les vies de ces hommes illuifres,
ne le liies pas de suite comme vous avés
fait; mais liies-les à mesure qu'ils entre-
ront dans le corps de l'Hilfoire que vous
lires aduellement. Gc qui vous embarras-
sëra davantage , Madame, dans la leAure
de l'Hdfoire, c'eL le peu de connoiiiànce
que vous avés de la Géographie, & de la
Chro-
monde, je ne vous conleiHe pas de commen-
cer cette étude par la leAure des Hiifo-
riens particuliers. Je crois qu'il séroit
plus à propos de remonter un peu plus
haut, & de commencer par l'Hilfoire Gré-
que; car vous m'avés dit, Madame, que
les Héros de ce Pais-la étoient plus à vo-
tre goût que tous les autres , & qu'à l'e-
xemple d'une Dame fort illulfre , vous
avics une merveilleuse tendredé pour Ale-
xandre le Grand : liies donc Hérodote,
Thucydide , & Xénophon. La précau-
tion que vous avés priië d'apprendre le La-
tin, ne vous sera pas inutile pour la ledtu-
re des Hilforiens , qui ne sont pas encore
traduits, ou qui le sont mal, quoiqu'il y
ait peu de bous Auteurs, qui n'aient été
traduits en notre Langue ; & nous pou-
vons dire, sans trop Batter notre Nation,
qu'un François peut devenir habile en quel-
que genre d'érudition que ce Fût, ians le
secours des Langues étrangères. Vous
avés déjà lu Plutarque, Madame; h vous
voulés le parcourir une séconde lois, &
reprendre les vies de ces hommes illuifres,
ne le liies pas de suite comme vous avés
fait; mais liies-les à mesure qu'ils entre-
ront dans le corps de l'Hilfoire que vous
lires aduellement. Gc qui vous embarras-
sëra davantage , Madame, dans la leAure
de l'Hdfoire, c'eL le peu de connoiiiànce
que vous avés de la Géographie, & de la
Chro-