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Antonini, Annibale
Recueil De Lettres Françoises, Et Italiennes De Bienseance Et Marchandes, Pour Ceux Qui Souhaitent D'Aprendre A Bien Ecrire En Italien, Selon Les Bons Principes Et La Nouvelle Ortographe: Avec Un Abrégé Sur La Maniére De Garder Le Ceremonial, Et De Dresser Les Lettres, Selon Le Stile Le Plus Moderne Des Italiens — Basle, 1768 [VD18 12073032]

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https://doi.org/10.11588/diglit.31783#0286
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2j"2, Fhun'A'rm ^
qu'il finit qu'ils la renouvellent sans cede
pour prévenir la saim ; ce qui occupe tout
leur loilir. Mais, en recompense , vous
m'avouerés qu'il y a des bêtes qui ne dé-
parient point : tels sont entre autres les
oiièaux ; & ce qui elf remarquable, c'esf
que ce sont les femelles qui parlent le
moins. Commele langage des oiseaux elf,
pour ainn dire, le mieux articulé, & le plus
lènbble pour nous, Ton pourra juger par
lui du langage des autres bêtes, en y met-
tant les disférences qu'on remarque aise-
ment dans chaque espéce. Les oiseaux
chantent, dit - on ; c'els une erreur : ce
que nous prenons pour un chant, n'elt
que leur langage naturel. Prenons pour
exemple la Pie qui elf H causeuse, il elf ai-
le d'oblerver que les diseours , ou les chants
sont variés; tantôt elle abaille ou éléve le
ton, tantôt elle prede ou rallentit la me-
lane, tantôt elle prolonge ou abrégé son ca-
quet ; ce lont évidemment autant de pbra-
les disferentes. Or, en suivant le princi-
pe que j'ai établi, que les connoidances,
les délirs, les besoins des bêtes , & par
conlequent leurs expreshons lont bornées
à ce qui elf utile ou nécedaire pour leur
coulervation ; il me lemble qu'il n'y a rien
de plus aile que d'entendre d'abord le lens
de ces disferentes phrales : car dès qu'tins
Pie ne peut parler que pour exprimer ce
qui lui elf utile ou nécedaire , toutes les
 
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