DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.17596#0072
2 PREFACE,
toutes choses par rapport à soi, rend les
hommes superbes, pteïbmpsueux & sa*
ges à leurs propres yeux, & Dieu ne don-
ne point à ceux qui sont aveuglez par ces
pasîïons, Cet Efyrit qui pénètre ce qu'il y a
en Dieu de plus prosond ér de pi m caché. Il
faut avoir reçu VEfprit de Dieu pour con-
naître les dons que Dieu nom a faits, & pour
les annoncer aux hommes, non avec les dis-
cours qWenfeigne la sagejfe humaine, mais a-
vec ceux qW en feigne le Saint Efyrit, traitant
spirituellement, ÔC d'une manière propre à
élever Tesprit à l'amour des biens éternels ,
les choses jsirituelles, que Dieu a bien vou-
lu confier comme un précieux dépôt à fori
Eglise, pour les communiquer à ses en-
sans.
On ne peut donc comprendre comme
il saut, le befoin de la Grâce de J. C. la dé-
pendance où nous devons vivre de cette
même Grâce dans tous les momens de nô-
tre vie, fa nature, fon excellence,' fes
proprietez, fa manière d'agir, fes o-
perations, fa caufe & fes effets dans le
tems & dans l'éternité, fans les lumiè-
res & les imprefîions de ia Grâce : &
il n'y a que la Grâce qui' puisse bien ju-
ger & parler de la Grâce. Plufieurs ont
parlé ou écrit de tems en tems fur ce
grand Miftére : mais comme quelques-
uns d'eux n'ont confulté fur des véri-
tez ii profondes que le fens humain , od
ers
toutes choses par rapport à soi, rend les
hommes superbes, pteïbmpsueux & sa*
ges à leurs propres yeux, & Dieu ne don-
ne point à ceux qui sont aveuglez par ces
pasîïons, Cet Efyrit qui pénètre ce qu'il y a
en Dieu de plus prosond ér de pi m caché. Il
faut avoir reçu VEfprit de Dieu pour con-
naître les dons que Dieu nom a faits, & pour
les annoncer aux hommes, non avec les dis-
cours qWenfeigne la sagejfe humaine, mais a-
vec ceux qW en feigne le Saint Efyrit, traitant
spirituellement, ÔC d'une manière propre à
élever Tesprit à l'amour des biens éternels ,
les choses jsirituelles, que Dieu a bien vou-
lu confier comme un précieux dépôt à fori
Eglise, pour les communiquer à ses en-
sans.
On ne peut donc comprendre comme
il saut, le befoin de la Grâce de J. C. la dé-
pendance où nous devons vivre de cette
même Grâce dans tous les momens de nô-
tre vie, fa nature, fon excellence,' fes
proprietez, fa manière d'agir, fes o-
perations, fa caufe & fes effets dans le
tems & dans l'éternité, fans les lumiè-
res & les imprefîions de ia Grâce : &
il n'y a que la Grâce qui' puisse bien ju-
ger & parler de la Grâce. Plufieurs ont
parlé ou écrit de tems en tems fur ce
grand Miftére : mais comme quelques-
uns d'eux n'ont confulté fur des véri-
tez ii profondes que le fens humain , od
ers