DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.17596#0080
10 PREFACE.
Dieu par cet homme illuftre a sait que leur poison
N'a pû corrompre l'air de sa fainte Maison ,
En sous ce grand Pafteur ces brebis genereuses
Ont mepriie leurs cris 8c leurs plaintes trornpeufes,
]Les plus saints & les plus sçavans Per-
sonnages que PEglise aie eus depuis ce
grand Do&eur, ont tous sait gloire de
l'avoir pour Maître lors qu'il s'est élevé
des conteftations dans FEglife fur les ma-
tières de la Grâce, elle n'a point emploie
d'autres armes pour combattre les erreurs,
que celles avec lefquelles elle avoit par fà
main triomphé des Pelagiens & des Demi-
Pelagiens} Les fouverains Pontifes n'ont
sait que renvoier à fes écrits, pour y ap-
prendre ce qu'il en falloir croire. Les
Conciles ont sormé leurs decifions de ses
propres paroles, & on a toujours crû que
c'étoit s'égarer, que de s'éloigner de la
Doctrine de S. Augustin sur la Grâce. On
ne peut donc encore presentement pren-
dre une voie plus fùre pour instruire les
Fidèles de la vérité de ce M}ftere, que
de leur proposer cette même doctrine qui
est la Do&rine de toute 1 Eglife, &
que l'E^lise Romaine à adoptée d'u-
ne manière si particulière , par la bou-
che de fes Pontises, comme celle
qu'elle avoit reçue en dépôt du grand A-
pôtre même , dans l'Epitre qu'il a adres-
sé à cette première Egiife du monde, a-
fia qu'elle se repandit de ce Chef de la
Chré-
Dieu par cet homme illuftre a sait que leur poison
N'a pû corrompre l'air de sa fainte Maison ,
En sous ce grand Pafteur ces brebis genereuses
Ont mepriie leurs cris 8c leurs plaintes trornpeufes,
]Les plus saints & les plus sçavans Per-
sonnages que PEglise aie eus depuis ce
grand Do&eur, ont tous sait gloire de
l'avoir pour Maître lors qu'il s'est élevé
des conteftations dans FEglife fur les ma-
tières de la Grâce, elle n'a point emploie
d'autres armes pour combattre les erreurs,
que celles avec lefquelles elle avoit par fà
main triomphé des Pelagiens & des Demi-
Pelagiens} Les fouverains Pontifes n'ont
sait que renvoier à fes écrits, pour y ap-
prendre ce qu'il en falloir croire. Les
Conciles ont sormé leurs decifions de ses
propres paroles, & on a toujours crû que
c'étoit s'égarer, que de s'éloigner de la
Doctrine de S. Augustin sur la Grâce. On
ne peut donc encore presentement pren-
dre une voie plus fùre pour instruire les
Fidèles de la vérité de ce M}ftere, que
de leur proposer cette même doctrine qui
est la Do&rine de toute 1 Eglife, &
que l'E^lise Romaine à adoptée d'u-
ne manière si particulière , par la bou-
che de fes Pontises, comme celle
qu'elle avoit reçue en dépôt du grand A-
pôtre même , dans l'Epitre qu'il a adres-
sé à cette première Egiife du monde, a-
fia qu'elle se repandit de ce Chef de la
Chré-