ii8 DOCTRINE DE L'EGLISE
Q^U E S T I O N II.
JEsi-il k propos de déclarer aux peuples le
myftere si terrible de la Prédeslination cr de la
Réprobation?
C'est favoriser ouvertement lasuperbedcs
Pelagicns, comme dit Saint Prosper con-
tre Cassicn, que de cacher aux Fidèles la
vérité de ce Mystere, qui d'elle- même n'eft
capable que de les édifier & de les conso-
ler, & ne peut-être un sujet de scandalcôc
de trouble qu'à cause de la manière odieuse
dont quelques-uns la proposent, aians in-
tention de réduire plutôt que d'instruire
ceux qui les écoutent.
Q^U E S T I O N III.
Ne peut-il pas aujsvy avoir de la témérité
a publier un Jïdyslere qui tfcss pas nécejsaire k
tout le monde, & qui surpajse la portée de
plusteurs personnes soibles cr ignorantes?
On ne doit pas mettre les veritez de la
Grâce & de la Prédestination au nombre de
celles qui ne sont à traiter que parmi les Sça-
vans, 6c qu'on peut ignorer sans aucun dé-
chet de la pieté Chrénenne : Elles sont ab-
solumcnt nécessaires pour nous saire prier
comme nous devons, pour domter l'orgueil
de la nature, pour établir sincerement l'hu-
milité, pour nous garantir d'une ingratitu-
de extrême envers la bonté insinie de nôtre
Rédempteur, & nous saire appréhender la
Q^U E S T I O N II.
JEsi-il k propos de déclarer aux peuples le
myftere si terrible de la Prédeslination cr de la
Réprobation?
C'est favoriser ouvertement lasuperbedcs
Pelagicns, comme dit Saint Prosper con-
tre Cassicn, que de cacher aux Fidèles la
vérité de ce Mystere, qui d'elle- même n'eft
capable que de les édifier & de les conso-
ler, & ne peut-être un sujet de scandalcôc
de trouble qu'à cause de la manière odieuse
dont quelques-uns la proposent, aians in-
tention de réduire plutôt que d'instruire
ceux qui les écoutent.
Q^U E S T I O N III.
Ne peut-il pas aujsvy avoir de la témérité
a publier un Jïdyslere qui tfcss pas nécejsaire k
tout le monde, & qui surpajse la portée de
plusteurs personnes soibles cr ignorantes?
On ne doit pas mettre les veritez de la
Grâce & de la Prédestination au nombre de
celles qui ne sont à traiter que parmi les Sça-
vans, 6c qu'on peut ignorer sans aucun dé-
chet de la pieté Chrénenne : Elles sont ab-
solumcnt nécessaires pour nous saire prier
comme nous devons, pour domter l'orgueil
de la nature, pour établir sincerement l'hu-
milité, pour nous garantir d'une ingratitu-
de extrême envers la bonté insinie de nôtre
Rédempteur, & nous saire appréhender la