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PLANCHES 7 et 8.

Statue de femme de style archaïque.

Hauteur i,m58. Marbre d'un grain très fin, mais formant d'assez gros cristaux. Selon Lepsius,
qui, du reste, n'ose rien affirmer, ce serait du pentélique; la seule chose certaine c'est que ce marbre est
d'origine grecque et ne saurait être confondu avec celui de Paros (i). Les bords de la plinthe, par derrière
et sur le côté gauche de la statue, sont demeurés intacts; la surface en est soigneusement ravalée; notons
aussi que le bord gauche n'est pas taillé verticalement mais présente une section légèrement oblique et
rentrante (ce détail est visible sur la phototypie qui reproduit la statue vue de dos). Par devant et sur
la droite de la figure, la plinthe est érafiée et brisée suivant une ligne irrégulière. Ces cassures se sont
produites sans doute lorsqu'on l'a arrachée du socle auquel elle adhérait; mais elles ont causé peu de
dommage, tout au moins au-dessous du pied droit, car en ce point on aperçoit encore deux trous forés
dans le marbre, dont l'un conserve un crampon de fer. Comme la taille en biseau du bord gauche ne
permet pas de douter que la plinthe, suivant l'usage ordinaire, ne fût assujettie au socle par encastrement,
je penche à croire que les crampons qu'on avait enfoncés dans ses bords étaient coudés à l'angle droit et
rabattus de haut en bas. Vraisemblablement, ils servaient beaucoup moins à assurer la stabilité de la statue
— le plomb fondu versé dans le joint qui séparait la plinthe du socle y suffisait largement — qu'à la
maintenir en bonne position dans la cavité où elle s'encastrait. Heberdey a constaté, sur la plinthe de la
statue de femme sculptée par Anténor, la présence d'un mince crampon de métal, dont l'emploi était tout-à-fait
analogue (Athen. Mitt. 1890, p. 126 et suiv.). Ajoutons en terminant que de tout temps la plinthe a présenté
un contour irrégulier, déterminé par la forme même de la statue à sa partie inférieure.

L'exécution de la statue est également achevée sur ses deux faces antérieure et postérieure. Cependant,
chose singulière, par derrière les plis de la draperie ne sont pas évidés tout-à-fait jusqu'au niveau de la
plinthe. Les conditions dans lesquelles la statue a d'abord été exposée ont peut-être autrefois motivé et
justifié cette bizarrerie que nous devons renoncer à expliquer aujourd'hui.

La main droite, travaillée à part, était fixée à la statue par un tenon de marbre, comme le montre
un orifice profond de o,mo6, dont l'origine est certainement antique, mais qui se trouve maintenant recouvert
de plâtre. Plus bas, dans la draperie, on aperçoit un second trou plus petit (profondeur o,m04; ce trou est
visible sur la phototypie), percé un peu obliquement de haut en bas, et destiné à recevoir un goujon de
métal; ce goujon servait peut-être à maintenir à sa place un attribut, probablement en bronze, que portait
la main droite. L'avant-bras gauche, rapporté et fixé au bras par un crampon de métal que nous avons
conservé, était dirigé horizontalement au devant du corps. Au haut de la nuque, du côté gauche, on
remarque encore un petit trou (profondeur o,moi5 environ; visible sur la phototypie). J'ai pensé d'abord
que dans ce trou s'insérait un goujon qui étançonnait la chevelure, travaillée à part et modelée en bronze:
le fait que la partie inférieure de l'épaule droite est assez rudement dégrossie pouvait dans une certaine
mesure justifier cette hypothèse. Il me semble à présent plus simple de supposer que le goujon soutenait
l'extrémité flottante d'un ruban passé dans les cheveux. Au devant du cou, pas plus que sur les épaules,
on n'aperçoit le moindre reste de la chevelure. La tête était assujettie au tronc au moyen d'un tenon qui
s'enfonçait dans une cavité assez large, profonde de o,'"o6 environ. Le muscle stemo-cléïdo-mastoïdien
(musculus nutator) gauche semble avoir été contracté un peu plus fortement que le droit ; on en peut con-
clure que la tête était légèrement tournée vers l'épaule gauche. Sous les plis verticaux de la draperie, il
est aisé de reconnaître, à des marques très apparentes, qu'on a fait usage du foret. Je n'ai relevé sur le
marbre aucun vestige de peinture.

(1) Ce serait déjà là un motif suffisant pour rejeter l'hypothèse de M. Furtwângler — hypothèse si peu vraisemblable en elle-
même —, d'après laquelle les statues du type cd'Olympio devraient être attribuées à des sculpteurs pariens; voyez au reste Treu, Jahrb.
des archaeolog. Inst. 1895, p. 17 et suiv.
 
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