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que de légères retouches, se distinguent par une exécution réellement remarquable (i). C'est
surtout à sa tête, morceau splendide, que la statue, qui compte parmi les plus belles pièces de
la collection Ny-Carlsberg, doit son importance exceptionnelle.

L'interprétation scientifique de cette œuvre, qui joue un grand rôle dans l'archéologie
moderne, doit porter sur les trois points suivants: le nom, les répliques, le style.

La statue a été appelée Héra à cause d'une prétendue ressemblance avec la Junon
d'un sarcophage de Saint-Pétersbourg (2). Toutefois, comme Furtwàngler (3) l'a déjà fait
remarquer, cette ressemblance n'existe pas. Ce fut une idée, tout à fait en l'air, d'Emile Braun,
que les deux figures pouvaient être rapprochées parce qu'elles présentaient ce trait commun
d'avoir l'une et l'autre un sein nu. Mais toutes les autres parties diffèrent, et, pour tout dire,
c'est à peine si la Junon du sarcophage peut passer pour la copie d'un type statuaire. Par suite
de l'absence d'attributs précis dans la statue Jacobsen, de même que dans ses répliques et
variantes (4), nous devons renoncer, pour le moment du moins, à lui donner un nom définitif.
Tout ce que nous pouvons avancer, en ce sens, c'est que, à en juger par l'aspect général des
figures (5) et par le type des têtes, le nom d'Héra est en soi très vraisemblable.

En second lieu, nous devons nous attacher à l'étude des reproductions de notre statue,
des œuvres dont elle dérive et de celles qui en sont dérivées. Ce sont là des points qui ont
été plus d'une fois traités dans ces dernières années. Pour moi, le résultat certain de ces dis-
cussions (6), c'est que, dans la foule de ces statues considérées autrefois toutes ensemble,
nous devons distinguer deux types principaux qui, en tous cas, ne sont séparés que par un court
intervalle de temps.

Le premier est représenté par le torse bien connu d'Ephèse, qui se trouve à l'Académie
des Beaux-Arts à Vienne (7), par une statue de Naples dont la tête est moderne (8), par une
figure du Giardino Boboli (9) à Florence (fortement restaurée et dont nous ne pouvons prendre
en considération ici que les parties inférieures du corps à partir de la poitrine), et par trois autres
figures qui se trouvent respectivement dans le Palazzo Altemps à Rome (10), le Giardino Barberini à
Prseneste, et à Aspendos (11). Ces trois dernières ont déjà été mentionnées par Klein (1 2); l'une d'elles
m'est tout-à-fait inconnue et je n'ai eu sous les yeux que des reproductions insuffisantes des
deux autres. C'est pourquoi, il n'en sera point question ici. Les trois figures citées tout d'abord
sont très vraisemblement, à mon avis, des répliques d'un seul et même original, quoiqu'elles
diffèrent par quelques détails du style et de l'ordonnance du vêtement. Ainsi, sur l'Héra
d'Ephèse, la partie supérieure du vêtement roulée transversalement autour du corps est traitée
autrement que sur l'exemplaire de Naples; les plis y sont plus tourmentés et plus froncés; bref,
1 exécution du marbre de Vienne paraît se ressentir légèrement du style de l'époque hellénistique.

(1) Si l'on voulait dater la copie, il faudrait faire entrer en ligne de compte les trois-quarts de cercle gravés sur les globes des
yeux. Jusqu'à présent, il m'a été impossible de fixer l'époque où l'on s'est servi de ce procédé. Tout ce que j'en puis dire, c'est qu'il

bien éloigné de la manière dont on indiquait l'iris à l'époque d'Hadrien. Pour ma part, je serais tenté de l'attribuer à l'époque
d'Auguste.

(2) Reproduit dans Overbeck, Kunstmythologie der Hera, texte p. 57; on y trouvera également la bibliographie.

(3) Meisterwerke, p. 117, rem. 9.

(4) Le diadème que porte l'Héra dite Barberini, se retrouve également sur des statues qui figurent certainement Aphrodite.

(5) En ce qui concerne la nudité du sein chez Héra, v. Helbig, F'ùhrer 2 I, n<> 35.

(6) Overbeck, Kunstmythologie der Hera, p. 54 ss. et p. 112 ss. Furtwang'er, Meisterwerke, pp. 117 et 742. Amelung, Einzel-
verkauf, no 2S0 et 873 74. Klein, Praxittlcs, p. 63 ss. Helbig, Fùhrer = no 35, 308, 1020.

(7) qui sera reproduit à la planche 507 des ■*Dcnkmàlen de Bruckmann. Overbeck, /. c. p. 112, n» 1; Atlas, pi. X, no 30.
oscher, myth. Lexikon, col. 2114. Friederichs-Wolters no 1273.

(8) Sala de' capolavori, Inventaire 6027. Bibliographie et autres renseignements dans Overbeck, /. c. p. 112, rem. d.

(9) Einzelverkauf, no 280.

(10) Clarac, 978 B, 2524 E. Matz-Duhn, 1381.

(H) Lanckoron'ski, Stddte Pamphyliens und Pisidiens I, p. 94, fig. 71..
(12) /. c. p. 63, rem. 2.
 
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