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ronne de rayons sur la tête du personnage, qu'on doit l'interpréter comme étant Hélios. L'avant-bras
gauche était dirigé en avant. Inscription de la plinthe : $X Xqvoeqcoç A(p[ç>oôioiEv\ ç êjioiei (le com-
mencement en a été publié dans Bull, com., I. I., pi. XI et XII, 6).

PLANCHE 167/168. H éraclès. Catalogue (1907), n° 523. Hauteur, 2m,05. Cette statue a été
extraordinairement rapiécée; la moitié des morceaux en sont modernes. Pour ce qui est de la tête,
le nez et le sourcil gauche sont refaits. Les oreilles sont d'un athlète; les pupilles des yeux ne sont
pas marquées. Tenon sur la face externe de la jambe gauche. Sur la plinthe, entre les pieds, un reste
de queue d'animal. M. Jacobsen suppose qu'il s'agit ici d'Héraclès domptant la biche de Kéryneia, et
C. L. Visconti (Bull, com., I. l.J croit que ce fragment vient du lion de Némée. Cependant l'attitude
calme du héros va à l'encontre de ces interprétations, comme de celle qui concernerait les chevaux de
Diomède. Aussi bien, ce vestige est trop minime pour permettre de discerner la nature de l'animal.
Peut-être la scène représentée était-elle celle où Héraclès enchaîne Cerbère. La plinthe porte cette
inscription :

<&\ Zi] [vcûv âo%ieQEvç xai\ ôiaoi]fiozazoç A<p[Qoôioievç ènou] et. (Bull, com., I. /., pi. XI et XII, 3).
La fin du mot ôiaotjfiozaroç consiste seulement en un petit o au-dessus de fi.

PLANCHE 169. Satyre avec Dionysos Enfant. Catalogue (1907), n° 521. Hauteur,
im,99. Cette statue aussi est fortement restaurée. Presque tout est refait dans la poitrine, le dos et les
bras du Satyre; quant à l'enfant, seule la jambe gauche au-dessous du genou est antique (1). Le tronc
d'arbre est ancien; de même, la tête du Satyre, laquelle présente une autre facture des pupilles que
le Zeus, le Poséidon et l'Helios ci-dessus : facture plus grossière, pupilles plus fortement creusées. Le
marbre m'a paru aussi moins bleuâtre et davantage veiné de noir. Inscription de la plinthe:

f&'X Ztjvcov âç>x[ oijfi Acpgoôio[ (Bull, com., I. /., pi. XI et XII, 2, où est

publiée toute l'inscription: <I>X Z^vcov aQ^iegevg xai ôiao^fa'AcpQoôboœvç ênoœi; la partie manquante
n'est sans doute pas arrivée à Ny-Carlsberg, nouvelle preuve de l'impardonnable négligence avec la-
quelle cet important cycle de monuments a été traité).

Comme toutes les parties de cet ensemble considérable ne sont pas entrées à la Glypto-
thèque, nous ne pouvons déterminer exactement le sujet représenté. Selon toute apparence, il ne
s'agissait pas d'une scène mythologique particulière; c'était plutôt une sorte de sacra conversazione,
une réunion de différentes divinités sans action qui les reliât entre elles, mais peut-être placées toutes sur
une base commune. Ou bien aussi, ces figures peuvent avoir servi à la décoration d'un grand monument
d'architecture, tels les portraits de la famille impériale dans l'exèdre d'Hérode Atticus à Olympie, qui
est à peu près de la même époque. Cependant la présence des signatures d'artistes (Zenon et Chryséros) (2)
plaiderait plutôt en faveur de la première hypothèse. Je considère comme invraisemblable l'idée de
Rizzo {Ausonia, 1908, p. 1 1, note 1), d'après quoi la trouvaille entière serait le reste d'un atelier de
sculpteur; car au moins les cinq statues de Copenhague proviennent évidemment d'un ensemble. Le
lieu de la découverte, dans le voisinage des Thermes de Trajan, ainsi que le retour fréquent du nom
de Flavius dans les inscriptions, font d'abord songer, pour la date, à l'époque des Flaviens et de Trajan.
Mais le style des figures elles-mêmes ne s'accorde absolument pas avec une date aussi ancienne. L'ex-
écution de la chevelure et des yeux oblige à descendre jusqu'à l'époque des Antonins ou même jus-
qu'au commencement du IIIe siècle.

Par les découvertes faites en Italie, nous pouvons suivre pendant un assez long espace de temps
le développement de l'école d'art d'Aphrodisias en Carie. La plus ancienne des œuvres qui nous en soient
restées est sans doute la statue de Koblanos, à Naples (Brunn-Bruckmann, pi. 614 et 615), qui est la

(1) Dans le compte-rendu de la trouvaille Bull, com., 1. 1., p. 298, il est fait mention de la tête et de fragments des épaules d'un petit
£ros: ne serait-ce pas la partie supérieure du Dionysos enfant?

(2) 11 semble qu'un troisième sculpteur (Flavios Andronikos) ait aussi collaboré à l'ouvrage (Bull, com., p. 235 et p. 317, 11).

Ny-Carlsberg 223 30
 
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