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les écrits rituels. Il n'avait d'ailleurs pas besoin de tels écrits, attendu qu'il existait encore dans
toute l'Italie bien des temples de l'ancien style, par exemple le temple d'Hercule qu'il signale
à Rome, le temple de Cérès au Cirque Maxime, et celui que vantait le dictateur A. Postumius
en 493 av. J. C. (260 de Rome) et qui fut consacré trois ans plus tard (24). C'est sans doute de
l'étude d'un de ces temples que Vitruve a déduit ses principes ; mais c'est aller trop loin que de
désigner spécialement, comme Otfried Muller et A. Hirt, le temple de Cérès à Rome(25).

Pour le texte, remarquons que les leçons des principaux manuscrits, malgré de nombreuses
variantes qui tiennent à l'orthographe ou à des fautes, n'offrent pas entre elles de contradiction
réelle. C'est Jocundus(26) qui a le plus contribué à établir ce texte: dix de ses corrections ont
été adoptées par Rose; elles sont toutes nécessaires, sauf peut-être la dernière (p. 100, 7 : id au
lieu de ea). De Philander (27), qui s'est permis tant de changements arbitraires, il n'a été conservé
qu'une seule correction (p. 100, 4 : pro aôaco, au lieu de in abacd); à côté de celle-ci, on eût pu
prendre en considération celle de Thiersch(28), de qui toutes les autres conjectures, d'ailleurs, ont
été écartées avec raison, de même que celles de Galiani (29), Semper, Hirt (cf. plus bas), etc. (30).
A Lorentzen (31) est due la suppression du ztt, si gênant, de la p. 100, 6, et d'une ditto-
graphie, p. 100, 7. On s'est heurté souvent à la forme difficile du passage où est décrit le pronaos
(p. 99, 16, éd. Rose): particulièrement ita devant distribuantur a été critiqué par J. G. Schneider(32\
Otfried Muller (33), Thiersch, Degering (34), etc., et on a proposé généralement de lire ita, ut.
Mais, sans parler de la dureté de cette forme, les mots ita distribuantur ut disponantur ne
donnent pas un sens clair; en outre, on attendrait plutôt: ut disponipossint. Il faut laisser le texte
tel qu'il est, d'autant plus que Vitruve, en d'autres endroits encore, emploie la particule ita de
façon pléonastique; par exemple, IV, 2, § 4, p. 89, 12 sqq. : non enim quemadmodum nonnulli errantes
dixerunt fenestrarum imagines esse triglyphos ita potest esse etc. (35). Je ne vois non plus aucune
raison de changer, comme fait Degering, p. 99, 15, sive en et si quœ, et je n'approuve pas les
conclusions qu'il tire de là pour la forme du plan.

§ 2. Les mesures principales du temple et les cellae.

Locus, in quo aedis constituetur cum habuerit in longitudine sex partes, una adempta reli-
quum quod erit latitudini detur. longitudo autem dividatur bipertito et quae pars erit interior,
cellarum spatiis designetur, quae erit proxima fronti, columnarum dispositioni relinquatur. item

(24) Denys d'Halic, VI, 99. Cf. Stieglitz, Archaol. der Baukunst, II, p. 16.

(25) Otfr. Millier, Etrusker, 2= éd., II, p. 232 ; A. Hirt, Geschichte d. Baukunst. I, p. 248.

(26) Éd. de Vitruve, Venise, Juntina, 1511, 2= éd. 1512. Le plan inexact qui est donné là (avec ses trois rangs de colonnes dans
le pronaos) a été souvent reproduit, par exemple dans la traduction de Vitruve de Krancesco Lutio Durantino, Venise, 1524, et dans l'édition
française de Jan Martin, 1547, p. 63 (2e éd. 1572, p. 124).

(27) Guilelmus Philander, éd. de Vitruve, 1543, 2« éd. 1552, Lyon. Dans ses notes, il cite de nombreux auteurs latins et grecs.
Ses commentaires ont été reproduits en partie dans l'éd. de Vitruve de Machaeropius, Strasbourg, 1550. L'éd. de Vitruve de J. de Laet,
Amsterdam, 1649, répète également les commentaires de Philander, en les tronquant.

(28) Erechtheum (Abh. d. bayer. Akad. d. Wiss., 1843, VI. Abschnitt p. 156). Thiersch tient le texte de Vitruve pour corrompu au
point d'être méconnaissable, et il cherche à l'amender par des interpolations extrêmement arbitraires. Cf., au contraire, G. Semper, Die
Restauration d. etrusk. Tempels, Deutsches Kunstblatt, n° 9, 1855; Id., Kleine Schriften, p. 173 sqq., p. 184; Id., Stil, I, p. 276 sqq., pi. 13.

(29) Galiani, L'arehitetlura di M. Vitruvio Pollione, Naples, 1758. Il a été réfuté, notamment par Fea, Storia délie arti di Winckelmann,
III, p. 479 sqq. (Rome, 1784). Les fausses assertions de Galiani se retrouvent en partie dans l'éd. de Vitruve de Jo. Polenus, avec commen-
taires de Stratico, Udine, 1827, t. II, 2« partie, p. 221 sqq. C'est encore la manière de voir de Galiani qu'on retrouve à peu près dans l'éd.
de Vitruve de Viviani (Udine, 1831).

(30) Cf. également Chipiez, Ilist. critique des ordres grecs, p. 326.

(31) Éd. de Vitruve, 1856, Gotha. — Il y a peut-être lieu de voir une autre dittographie dans earum après spirae, p. 99, 25.

(32) J. G. Schneider, Vitruv, Leipzig, 1808, t. II, p. 287 sqq. L'auteur se prononce rarement lui-même, mais il donne de bons
aperçus des opinions antérieures.

(33) Etrusker, Berlin, 1828; Kunstarch. Schriften, III, p. 145 sqq. Son travail est particulièrement précieux à cause de l'explication
lumineuse du plan par rapport à la limitatio étrusque.

(34) IL Degering, Ucber etr. Tempelbau (Nachrichten d. Gbtting. K~. Gesellschaft d. Wissensch., ph. hist. Klasse, 1897, fascic. 2, p. 138)

(35) Cf. de même Vitr., II, 8, § 12, p. 50, 10 sqq.: non enim quod dicitur molles et impudicos ex ea aqua ficri, id potest esse, sed etc.
et II, 8, § 8, p. 48, 22: non enim quae sunt e molli caemento subtili facie venustatis, non eae possunt esse in velustate non ruinosac.


 
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