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Fig. i

quand il s'agit de mots empruntés au grec, diffèrent
souvent de sens avec les termes grecs (51). Dans
l'unique inscription où une ala soit mentionnée
comme partie d'un édifice, elle apparaît à côté d'un
portique à colonnes : ce devait donc être quelque
chose de différent (5 2). Aussi je ne vois aucune raison
pour nous écarter de la signification habituelle, qui
implique essentiellement l'existence d'une large ouver-
ture, et je dessine les alae dans le plan comme des
pièces latérales non closes (cf. Fig. 1, à gauche) (53).
Pour la position des murs — et aussi des
colonnes, dont il sera parlé plus loin — la question
s'est présentée, à savoir s'ils étaient compris en-
tièrement dans la limite de la surface réservée au
temple (54), ou bien si cette limite correspondait au
milieu même des murs et des colonnes. Cette der-
nière opinion, émise par Klenze, approuvée par
O. Millier et Semper, et qui est conforme aux
habitudes des architectes d'aujourd'hui, me paraît, à moi aussi, être la meilleure: on évite
ainsi d'avoir aux angles des entrecolonnements plus petits. On pourrait objecter, il est
vrai, que, dans ce cas, la paroi antérieure de la cella — que Vitruve, en parlant du temple
grec, comprend tout entière dans la longueur totale de la.cella (55) — se trouve reportée dans
l'anticum pour la moitié de sa largeur; mais, outre l'exemple du temple d'Alatri dont la paroi
antérieure avance des deux tiers dans Yanticum, il y a l'observation d'Otfr. Millier, que, dans
le plan de Klenze, le centre de l'édifice tombe justement au point de fermeture des vantaux de
la porte de la grande cella.

Les murs du stylobate étant de moitié plus épais que les colonnes, il faut que, en partant
du bord extérieur du stylobate, les fûts de celles-ci soient reportés vers le dedans d'une distance
égale au quart de leur diamètre inférieur. Mais, au contraire, c'est sur l'axe des colonnes que
se règlent les murs latéraux des cellae, qui doivent être épais pro rata parte magnitudinis
lempli($6), et que nous admettons un peu plus minces que les colonnes elles-mêmes. Si la saillie
des antes n'est pas donnée, c'est probablement parce qu'elle était très faible; cela ressort d'un
passage de Vitruve (IV, 7, § 5, p. 101, 25), que Piranèse avait signalé, mais qu'ensuite on a
trop souvent négligé (57): Nonnulli etiam de tuscanicis gêneribus sumentes columnarum disposi-
tions transferunt in corinthiorum et ionicorum operum ordinationes, et quibus in locis in pronao
procurrunt antae, in isdem e regione cellae parietum columnas binas conlocantes efficiunt tuscani-
corum et grœcorum operum communem ratiocinationem. Ainsi, dans ce style composite gréco-

(51) Vitr., VI, 10, § 5, p. 150, 21 sqq. Cf. Degering, /. /., p. 141 sq. Petersen, Rôm. Afilth., XI, p. 162, est d'un autre avis.

(52) C. I. /.., IX, 3523: C. Faesianus T. f. P. Appaedius P. f. Aquila atratores fan(i)porticum alam d(e)pag(i)s. f. c. idq. p. — Nissen,
Pomp. Studien, p. 325, considérait les alae comme étant des portiques à colonnes à l'intérieur de la cella. Cf., au contraire, Degering, p. 142.

(53) Je ne comprends pas comment Choisy (cf. Martha, op. L, fig. 183) a laissé la cella du milieu elle-même sans paroi antérieure.

(54) Cf., par exemple, G. B. Piranesi, Délia Magnificenza ed architettura de'Romani, Rome, 1761, VII, pi. 27 si]. Il donne ici tous les
détails désirables pour le temple, et y ajoute (p. 129—141) un excellent texte explicatif où il expose avec pénétration et sens pratique ses
raisons sur tous les points où il se sépare de ses prédécesseurs. Piranèse est le premier qui ait fait servir au commentaire de Vitruve les restes
des édifices étrusques: il reproduit (pi. 29) une base de colonne étrusque trouvée par lui à Alba.

(55) Vitr., IV, 4, § 1, p. 94, 13 sqq.

(56) Vitr., IV, 4 § 4, P- 95. 19-

(57) Cf. Stieglitz, Archaolog. d. Bauk., II, 1, p. 18 sqq., contre l'opinion de Ilirt, Samml. nïïtzl. Au/s. d. Bank, âetr., III, 1799, P- I s'il-
L'objection de Stieglitz, à savoir que des antes saillantes auraient pour effet de raccourcir le pronaos de toute la longueur de la saillie, est
annulée, soit dit en passant, par le fait que Vitruve rattache expressément les antes au pronaos: et quibus iir lotis in pronao procurrunt antat.. .
etc. (IV, 7, § 5, p. 102, I sqq.). — Galiani renonçait complètement aux antes.
 
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