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s agit, au contraire, d'une courbure vers l'extérieur, d'un renflement arrondi: on appellait djiocpvasiç,
par exemple, les extrémités saillantes du fémur, des malléoles, etc., que les anatomistes d'au-
jourd'hui nomment encore également «apophyses». La base d'Orvieto (77) nous offre un bon
exemple à'apopkysis.

Le chapiteau, qui mesure en hauteur un 1/2 module, se compose de trois parties d'égale
hauteur: une «plinthe» quadrangulaire(78), large d'un module; une échine; et un gorgerin, dont
l'extrémité inférieure se termine encore par une apophysis (79).

§ 5. L'épistyle.

Supra columnas trabes compactiles imponantur altitudinis modîilis is, qui a magnitudine
operis postulabuntur, eaeque trabes compactiles eam habeant crassitudinem quanta summae columnae
erit hypotrachelium, et ita sint compactae subscudibus et securic/is, 7tt compactura duorum digi-
toruni habeant laxationem.

La hauteur de l'épistyle, formé de poutres assemblées (80), doit être proportionnée aux
autres mesures de l'édifice. Naturellement, modulus ici ne désigne pas le diamètre inférieur de
la colonne, comme l'a cru Thiersch(Gi). L'architrave n'existe que sur les colonnes; Choisy(82)
a tort d'en placer une aussi sur les murs des cellae. Les sections successives de l'architrave
se composent chacune de deux poutres. Quant à la façon dont ces poutres sont ajustées
ensemble, il y a deux opinions en présence. Reber(83), invoquant le fait que les poutres de-
vaient avoir la largeur de l'hypotrachelium(%/Ç), les pose l'une sur l'autre. Mais, outre qu'une
iaxatio duorum digitorum serait alors impossible, le texte dit clairement que ce n'est pas les
trabes, prises une à une, qui doivent avoir cette largeur : c'est leur compactura, et celle-ci, nous
devons sans aucun doute nous la représenter, comme dans les épistyles en pierre des édifices
grecs, sous la forme de deux poutres posées de champ et rapprochées l'une de l'autre (85). Dans
la basilique construite à Fanum par Vitruve lui-même, l'architrave était même formée de trois
poutres de bois juxtaposées (86;. — Quant à l'idée de Bassel (87), que l'architrave se serait com-
posée de deux « planchers » posés à plat l'un au dessus de l'autre et séparés l'un de l'autre par
un espace vide avec des cales de distance en distance, toute l'invraisemblance en apparaît dans cette
remarque de l'auteur lui même, que de telles architraves « devaient fléchir notablement ». Aussi Bassel
est-il obligé, pour remédier au mal, d'imaginer une certaine construction métallique en plomb, dont
il parle comme si on l'avait effectivement retrouvée, ce qui n'est pas tout à fait le cas. — Naturelle-
ment, il y avait des poutres d'architrave aussi sur les colonnes du second rang, qui autrement

(77) Cf. Martha, fig. 131

(78) Stieglitz, qui ne connaissait pas de chapiteaux subsistants, avait imaginé un tailloir circulaire; de même Rode. — Genelli et Klenze
n'étaient pas de cet avis.

(79) Cf. le chapiteau de Vulci. dans Martha, fig. 130. — Serlio, Vignole, Palladio, etc. rattachent cette apophysis à l'extrémité
supérieure du fût; Philander. Galiani, etc. en ont jugé autrement. — La division générale correspond exactement à celle du chapiteau dorique
de Vitruve; cette parenté a été souvent remarquée déjà: cf., par exemple, Reber, Gesch. d. Baukunst, p. 380. — On ne voit pas clairement
quelle différence Vitruve fait entre plinthus et abacus. Excepté pour la base étrusque, il entend par plinthus une plaque carrée, comme dans la
base ionique et le chapiteau dorique, et il appelle abacus le tailloir rectangulaire du chapiteau ionique et le tailloir à courbes du chapiteau
corinthien, et aussi les panneaux de formes très diverses destinées à la peinture murale.

(,80) Vitruve parle d'un assemblage de poutres analogue dans sa description de la testudo : X, 20, § 2, p. 276, 13; cf. V, I
8 °\ p. 107, 9 sqq.: supra columnas ex tribus tignis bipeda/ibus compactis trabes surit circa conlocatac.

(81) Erechtheion, p. 174.

(82) Cf. Martha, op. A, fig. 183.

(83) Trad. de Vitruve, Stuttgart, 1865, p. 121 (gravure).

(84) Choisy leur donne, à tort, la largeur du chapiteau.

(85) Hirt, Baukunst nach d. Grundsàtzcn d. Alten, l. /., croyait que la force d'une poutre résidait dans sa plus grande largeur. Cf., au
contraire, Hubsch, op. /., p. 50. — Genelli pensait que les poutres devaient se toucher dans le sens de la longueur. Cf., au contraire, Htibsch,
°P- b, p. 57.

(86) Cf. note 80.

(87) Centralblatt d. Bauvetiu., 186, p. 208.

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