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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Tardieu, Charles: Exposition générale des Beaux-Arts à Bruxelles, [3]
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Decamps, Louis: Fondation de M. Rameau
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0184

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LA FONDATION DE M. RAMEAU. 165

exposés à Paris, et dans son Attelage glandais acheté pour le Musée de l'État. Un de ses élèves,
M. Lambrechts, promet de lui faire honneur. M. Jules Montigny a trois tableaux qui ne visent point
à PefFet et qui l'atteignent par des moyens très-simples, par la seule puissance d'un sentiment sincère
de la nature, étudiée avec persévérance. Une jeune fille, MUe d'Espienne, expose des chevaux, brossés
avec vigueur sur des fonds de paysage ou d'architecture malheureusement cartonnés. M. Bourlard
envoie de Rome de grands bœufs blancs qui labourent péniblement des roches aussi arides que
violacées et décrivent de belles lignes sous un ciel de décor.

M. Robie est toujours l'habile peintre de fleurs, le Saint-Jean belge.

Charles Tardieu.

(La fin prochainement.)

Attelage brabançon.
Fac-similé d'un dessin de Jules Montigny, d'après sjn tableau.

LA FONDATION DE M. RAMEAU

[Correspondance particulière de FArt.)

n a fort mal rapporté les conditions du don con-
sidérable fait par M. Rameau à la ville de Lille.
Voici des détails dont je puis vous garantir l'en-
tière exactitude. Ancien négociant, retiré à Tem-
pleuve, village des environs de Lille, M. Rameau
s'occupe avec amour de la culture des fleurs; grand admirateur
des magnifiques expositions florales qui ont lieu à Gand, il a voulu
fournir à la ville de Lille les moyens d'imiter ce qui se fait avec
tant de succès en Belgique, et c'est pour organiser sur une vaste
échelle des expositions semblables qu'il vient de donner la baga-
telle de quatre cent mille francs. La ville, en acceptant cette splen-
dide libéralité, a voté la dépense de deux cent mille francs sup-
plémentaires pour compléter la somme nécessaire à l'élévation du
monument auquel seront annexées des serres grandioses. La
construction, divisée en trois nefs, sera éclairée par le haut
de manière à ne plus avoir qu'à élever des travées et construire
un plancher mobile pour convertir le palais des fleurs en salles
d'exposition de tableaux, de distribution de prix, de concours de
musique, etc. Les plans sont faits et reçus, et les ouvriers seraient
à l'œuvre si l'insuffisance des prévisions n'avait nécessité la création

Lille, 30 septembre 1875.

de nouvelles ressources. Le Maire et le Conseil municipal, qui se
sont montrés en tous points dignes de l'acte d'intelligente muni-
ficence de M. Rameau, n'ont pas hésité. Tout est réglé aujour-
d'hui; les dernières formalités étant à peu près remplies, l'adju-
dication aura lieu prochainement, et les travaux commenceront
avant l'hiver pour être terminés au commencement de 1877.

Tous ceux qui ont vu l'Exposition des Beaux-Arts organisée
à Lille, en 1866, par les soins de M. Edouard Reynart, avec un
succès sans précédent, doivent faire des vœux pour que le nou-
veau Palais soit inauguré par une exhibition de ce genre.

Puisque j'ai prononcé le nom de l'habile directeur des Musées
lillois, qu'il me permette de l'engager à mettre tout en œuvre
pour obtenir de la Municipalité un local entièrement isolé pour
y abriter en sûreté de si belles collections; elles sont aujour-
d'hui admirablement installées, mais très-dangereusement, au
second étage de l'Hôtel de ville, au-dessus des bureaux, c'est-
à-dire très-exposées à de multiples chances d'incendie.

Louis DïCAMPS.
 
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