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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 1)

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Exposition générale des Beaux-Arts de 1876 en Suisse
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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16689#0285

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EXPOSITION GÉNÉRALE DES BEAUX-ARTS

DE 1876 EN SUISSE

Un appel vient d'être adressé par le Comité administratif de
la Société suisse des Beaux-Arts à tous les artistes nationaux et
étrangers en vue d'une exposition qui doit avoir lieu cette année
dans les six principales villes de la Suisse.

Les œuvres d'art doivent arriver à Genève, au plus tard, le
20 mars, et être adressées au Comité de l'exposition suisse à

Genève. Les envois provenant de l'étranger doivent être accom-
pagnés d'une lettre de voiture et d'une déclaration pour la
douane, contenant la demande formelle d'un laisser-passer en
franchise pour l'entrée et la sortie de Suisse. L'omission de cette
formalité entraînera pour l'expéditeur le payement des droits
d'entrée et de sortie.

CHRONIQUE FRANÇAISE

Salon de i 876. — Le directeur des Beaux-Arts a l'honneur . Cette exposition sera installée dans le grand Salon carré du

de rappeler à MM. les artistes les principales dispositions du
règlement de l'exposition des Beaux-Arts de 1876.

Art. ier. — L'exposition des ouvrages des artistes vivants
aura lieu au palais des Champs-Elysées, du 1" mai au
20 juin 1876. Elle sera ouverte aux productions des artistes
français et étrangers.

Les ouvrages de peinture, architecture, gravure, devront
être déposés du 8 au 20 mars inclusivement, de dix heures à
quatre heures; le 20 mars ils seront reçus jusqu'à six heures du
soir.

Les ouvrages de sculpture, dans leur forme définitive, devront
être déposés du 8 mars au 5 avril, de dix heures à quatre
heures; le 5 avril ils seront reçus jusqu'à six heures du soir.

Aucun sursis ne sera accordé, pour quelque motif que ce soit.
En conséquence, toute demande de sursis sera considérée
comme non avenue et laissée, dès lors, sans réponse.

Art. 16. — Sont électeurs tous les artistes, exposants ou
non, remplissant l'une des conditions suivantes : membres de
l'Institut ou décorés de la Légion d'honneur pour leurs œuvres,
ou ayant obtenu soit une médaille ou le prix du Salon aux pré-
cédentes expositions, soit le grand prix de Rome.

Art. 17. Le vote des noms à désigner pour le jury aura lieu
le 23 mars, de dix heures du matin à cinq heures du soir.

.MM. les sculpteurs, bien qu'autorisés exceptionnellement, par
suite de l'occupation partielle du palais, à déposer leurs œuvres
jusqu'au 5 avril, devront toutefois voter le 23 mars, en même
temps que les autres sections, pour la composition du jury.

— Le Ministre des Beaux-A rts vient de commander pour le
Conservatoire des arts et métiers un buste en marbre de Philippe
de Girard, le célèbre ingénieur, créateur de la filature mécanique
du lin. — Ce buste sera la reproduction en grand de celui qu'avait
exécuté, en 1858, le statuaire Chardigny.

— Pour perpétuer le souvenir de la sympathique hospitalité
offerte par la Suisse, en 1871, à nos malheureux soldats de Far- i
mée de l'Est, on a décidé qu'il serait élevé, sur la frontière des
deux pays, un monument commémoratif.

La partie principale de ce monument sera un groupe en marbre
représentant la France épuisée confiant ses enfants à la Suisse,
qu'on placera sur un piédestal de granit rose, mesurant quatre
mètres de hauteur et orné de vingt-deux écussons : ces écussons
porteront les armes des différents cantons suisses. Devant le pié-
destal s'élèvera une pyramide avec cette inscription : tSyo-iSyi.
— A la République helvétique, la République française reconnais-
sante.

— La Société française de photographie prépare, comme nous
l'avons annoncé dans un précédent numéro, sa onzième exposi-
tion. L'ouverture aura lieu le 1" mai prochain, en même temps
que celle du Salon de 1876.

Sont admis à exposer : les artistes et les photographes ama-
teurs français ou étrangers.

pavillon sud du palais de l'Industrie, porte n° 1 ; et, comme les
années précédentes, la Société décernera aux lauréats des médailles
d'argent et de bronze. Les envois devront être faits du 1" au
10 avril prochain.

— M. F. Chaulnes, qui publie depuis quelque temps dans le
Journal officiel une série d'articles très-remarqués sur la Chine,
a donné la semaine dernière une curieuse étude sur l'art de la
peinture dans l'empire du Milieu.

Le premier principe de l'art pittoresque en Chine est celui-
ci : « Il faut représenter les objets tels qu'ils sont, et non pas
tels qu'ils paraissent être. » C'est en vertu de ce principe que le
clair-obscur, les raccourcis, la perspective sont bannis des œuvres
chinoises. Dans le pays les peintres sont plutôt des marchands
que des artistes. Ils débitent eux-mêmes au rez-de-chaussée de
leur habitation les œuvres qu'ils fabriquent au premier étage.

La peinture à l'eau ou à la colle est seule employée par les
Chinois ; elle est exécutée sur soie, sur vélin et le plus souvent
sur du papier de riz. Les esquisses à l'encre de Chine sur papier
ou soie blanche jouissent d'une grande vogue et méritenc du
reste leur succès. Elles sont payées fort cher. On met sur le
compte d'un peintre d'esquisses à l'encre de Chine la légende
suivante, qui montre à quel point les Chinois estiment ces sortes
d'œuvres.

Cet artiste, d'un talent hors ligne, dit cette légende, porta au
Mont-de-Piété, dans un moment de gêne, un éventail de soie
sur lequel il ava.it tracé un paysage nocturne : la pleine lune
s'épanouissant dans le ciel de l'éventail avec des nuages flottants
comme des voiles légers. L'employé du Mont-de-Piété, plein
d'admiration, prêta sur cette œuvre une grosse somme. Quel-
que temps après, l'artiste vint dégager son éventail. On le lui
remit.

« Vous vous trompez, dit l'artiste à l'employé, ce n'est pas
le mien. La pleine lune brillait sur celui que je vous ai confié,
ici je ne vois qu'un mince croissant.

— C'est la vérité, dit l'employé en regardant l'éventail avec
stupéfaction; mais frappé d'une inspiration soudaine, il ajouta :
« Votre œuvre est aussi parfaite que la nature elle-même; reve-
nez quand la pleine lune brillera au ciel et l'astre de votre
paysage aura repris comme elle sa rondeur. »

— L'exposition annuelle de peinture de la ville de Lyon est
ouverte depuis le 13 janvier et sera fermée vers le milieu du
mois prochain. Un de nos correspondants nous en adresse un
compte rendu détaillé. Nous mentionnerons les principales œuvres
sur lesquelles il insiste, en faisant remarquer que cette année
la moyenne des œuvres exposées est meilleure que les années
précédentes, grâce au parti qu'on a pris de restreindre le local.

Le tableau qui attire le plus l'attention des amateurs est
un Retour du marché, de M. Sicart; le coloris est un peu vif,
mais le dessin est correct et exact. Il faut citer ensuite les Bou-
cles d'oreilles, de Brely, dont les personnages sont très-travaillés
 
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