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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 2)

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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16690#0226

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CHRONIQUE ETRANGERE

Angleterre. — Ainsi que nous l'avons déjà annoncé, Sir
Coutts Lindsay a conçu le projet d'ouvrir à Londres une nou-
velle galerie d'expositions, la Grosvenor Gallery, qui serait
construite d'après les dessins de M. William Sams, sur un
terrain loué au duc de Westminster, entre Broad Street et'
Grosvenor Street, avec entrées sur ces deux grandes voies.
Cette galerie contiendrait plusieurs salles d'expositions pour
la peinture et la sculpture, éclairées d'après le système adopté
à l'exposition internationale de South Kensington. On dispo-
serait d'assez d'espace pour une exposition moitié moins nom-
breuse que celle de la Royal Academy, mais on ne veut pas
même aller jusque-là, afin d'assurer à chaque envoi admis les
mêmes avantages au point de vue de la rampe, de la lumière et
de l'isolement. L'auteur du projet proteste d'ailleurs de toute
arrière-pensée de concurrence à la Royal Academy dont il espère
même obtenir le concours. Nous lisons dans The Academy que Sir
Coutts Lindsay se propose de provoquer l'institution d'un con-
seil qui l'aiderait à mener à bonne fin le projet dont il est l'ini-
tiateur, et qui désignerait les organisateurs de l'exposition.

— M. Webster a donné sa démission de membre de la Royal
Academy.

Belgique. — Le Moniteur a publié le 3 mai le rapport sui-
vant, adressé au Roi parles ministres de l'intérieur et des travaux
publics :

« Sire,

« Depuis quelques années, le gouvernement a obtenu de la
législature des sommes importantes pour la restauration et
l'agrandissement des locaux occupés par nos collections nationales.

« Votre Majesté a daigné assister à la réouverture des mu-
sées de peinture ancienne et d'histoire naturelle, et elle a bien
voulu reconnaître qu'ils ont aujourd'hui une installation digne
de leur importance.

« Avant la fin de cette année, la transformation des salles
occupées naguère par les tableaux des maîtres anciens sera ache-
vée, et elles pourraient recevoir une partie des toiles du musée
de peinture moderne, actuellement installé au palais de la rue
Ducale.

« Mais elles ne suffiraient pas à recevoir ce musée tout en-
tier, et il convient de se préoccuper, en outre, des acquisitions
de l'avenir.

« Le gouvernement estime cependant, Sire, qu'il est très-
désirable que nos collections soient réunies en un même local, et
nous avons l'honneur de proposer à Votre Majesté d'y affecter
le palais de l'ancienne Cour tout entier en transférant les Acadé-
mies au Palais-Ducal.

« Les œuvres des artistes contemporains dont la Belgique
s'honore seraient ainsi exposées dans des conditions convenables
et le musée de peinture dans son ensemble, grandirait en impor-
tance et en intérêt.

« Au point de vue des études, il y aurait avantage à pouvoir
établir des comparaisons entre les œuvres modernes et les pro-
ductions des anciennes écoles, et les dangers d'incendie, auxquels
le voisinage de locaux habités expose aujourd'hui nos richesses
artistiques, seraient en grande partie écartés.

« D'autre part, l'Académie des sciences, des lettres et des
beaux-arts et l'Académie de médecine auraient désormais un pa-
lais à elles et auquel Votre Majesté jugerait probablement conve-
nable de donner leur nom. Elles trouveraient dans les salons
actuellement occupés par le musée moderne des conditions d'in-
stallation très-supérieures à celles dont elles ont dù se contenter
jusqu'ici, et la grande salle que l'achèvement du Conservatoire a

17 mai 1876.

rendue disponible serait admirablement appropriée aux séances
solennelles, en vue desquelles elle semble avoir été décorée d'a-
vance.

« Si Votre Majesté approuve la proposition que nous avons
l'honneur de lui soumettre et si, comme nous n'en doutons pas,
la législature accorde les crédits nécessaires, les Académies pour-
raient être établies au Palais-Ducal avant la fin de cette année
et, dès l'année 1878, les locaux qu'elles occupent actuellement
pourraient être transformés.

I A cette même époque, Sire, la construction du palais d'ex-
position sera déjà très-avancée et la bibliothèque royale dispo-
sera, elle aussi, des nouveaux locaux qu'exige le développement
rapide de ses richesses bibliographiques.

« La Belgique, Sire, pourra se faire honneur de ce vaste en-
semble d'établissements consacrés aux lettres, aux sciences et aux
arts. Ils seront dignes d'un peuple qui place au premier rang de
ses intérêts tout ce qui touche son développement intellectuel et
moral.

« Le ministre des travaux publics.
(I a. beernaert.

« Le ministre de l'intérieur.
(I delcour. »

Ce rapport est suivi d'un arrêté royal en date du 28 avril et
dont voici la teneur :

« Art. icr. Le palais delà rue Ducale, à Bruxelles, sera mis
à la disposition de l'Académie des sciences, des lettres et des
beaux-arts et de l'Académie de médecine. Il portera désormais
le nom de Palais des Académies.

« Art. 2. Les locaux actuellement occupés par les Académies
au palais de l'ancienne Cour seront affectés à la galerie des ta-
bleaux modernes de l'Etat et aux services dépendant .de la biblio-
thèque royale. »

II est probable qu'on profitera de cette translation pour purger
le musée moderne de certaines acquisitions qui feraient une triste
figure dans le voisinage du musée ancien et des chefs-d'œuvre
qu'il renferme.

Italie. — Il n'est personne qui ne se rappelle le Printemps de
M. Cot. Nous le trouvons aujourd'hui reproduit, sans indication de
provenance, dans un journal illustré de Rome, \zDon Pirloncino.
avec cette légende : Exercices de printemps pour les enfants de
sei%e à vingt ans.

— Il existe à Rome un cercle international d'artistes, qui a
l'habitude de célébrer chaque année le retour du printemps par
une fête champêtre. Les années précédentes cette fête se donnait
dans la grotte classique de Cervara. Cette année le lieu choisi
est la Magliana, à cinq milles hors de la Porta Portese. La Ma-
gliana est célèbre en France depuis que son nom est devenu
inséparable de la fameuse fresque achetée par le Louvre. Le pro-
gramme de la fête, qui est comme un dernier écho du carnaval
de Rome, comprend : le char du président, le char de Bacchus
avec prêtres et bacchantes, deux chars de musiques, les fameux
carabiniers de Cervara, etc. Bien entendu on dînera sur l'herbe.
Une idée qui nous paraît moins heureuse est celle de faire de
de ces réjouissance intimes un spectacle que l'on offre au public
moyennant finances.

Pays-Bas. — Dans une de ses dernières séances, l'Académie
des Beaux-Arts de La Haye a voté à l'unanimité la fondation
d'une école d'art appliqué à l'industrie. M. J. Singels a été
nommé membre du Conseil de l'Académie, en remplacement de
feu Sam Verveer.

U Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
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