Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 3)

DOI Artikel:
Genevay, Antoine: Joseph Vernet, [2]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16691#0366

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
JOSEPH VERNET

(SUITE1.)

es aventures de la jeunesse de J. Vernet ont été plus ou moins briève-
ment contées par MM. Pitia, A. Durande, L. Lagrange; nous ne nous y
arrêterons pas, elles offrent peu d'originalité. Ainsi que ses confrères sans
fortune, il dut se trouver aux prises avec les difficultés matérielles de
la vie, c'est la loi commune. Mais ces difficultés ne semblent avoir été
ni longues ni lourdes, et elles furent honorablement portées, car Vernet
était un homme d'ordre, sans habitudes mauvaises et sans amour-
propre féroce. Il savait compter, il payait scrupuleusement ses petites
dettes, ainsi que l'attestent des notes de sa main venues jusqu'à nous.
Elles sont excessivement curieuses, elles forment ce qu'il appelait
spirituellement ses livres de raison; elles nous permettent de le suivre
pas à pas, jour par jour, et les biographes seraient trop heureux si les artistes dont ils retracent
l'existence avaient laissé de pareils documents. Les livres de raison, écrits tantôt en italien, tantôt
en français, vont de 1735 à 1781 ; Joseph avait donc vingt et un ans lorsqu'il les ouvrit. Ils contiennent
toute espèce de renseignements sur lui et sur sa famille : le nom de ses connaissances, ses commandes,
ses travaux, les prix rapidement surélevés de ses toiles, ses recettes, ses moindres dépenses, ses par-
ties de plaisir et l'emploi de ses économies. C'est l'agenda, le mémorandum d'un, galant homme, dont
la vie est bien équilibrée, d'un père de famille songeant à sa femme, à ses enfants, sans oublier ses
parents et ses amis lorsqu'ils ont besoin de lui ; d'un artiste enfin qui veut conserver le souvenir et la
date de ses œuvres.

Il les range sous deux dénominations : « Ouvrages qui me sont ordonnés: ouvrages que
j'ai fait {sic). » Chaque tableau a une mention spéciale ; le sujet, en général, est indiqué sommaire-
ment- dans la nomenclature « ouvrages que j'ai fait » se trouvent portées les sommes provenant de
leur vente. Vernet nous a laissé le prix de ses tableaux à diverses époques.

En 1749, Toile d'empereur......... 75 écus romains.

— — de 4 palmes......... 60 —

— — de 3 palmes......... 40 —

— — de teste.......... 30 —

Voici la dimension de ses toiles en mesur es françaises du temps : toile d'empereur 3 pieds 3 pouces
sur 3 pieds 1 pouce; quatre palmes, 3 pieds 1 demi-pouce, sur 2 pieds 3 pouces et demi; trois palmes,
2 pieds trois pouces et demi, sur 1 pied 10 pouces et demi; de teste, 1 pied 10 pouces et demi, sur
1 pied 1 demi-pouce.

En 1768 Vernet écrivait dans ses notes : « Prix que j'ay donné (sic) à M. Kingsby, anglois » :

D'un pied sur neuf à dix pouces.......... 25 louis.

De 15 à 16 pouces sur nài2.......... 40 —

De 18 à 20 sur 15 à 16............. 50 —

De 2 pieds à 2 pieds 1/2, hauteur à proportion. . . . 100 —

De 4 pieds — .... 150 —

De 5 — — .... 200 —

De 6 — — .... 250 —

Si on compare ces prix à ceux de Lawrence, que nous avons publiés en parlant de cet artiste 2,
ils peuvent sembler modiques, mais en tenant compte du temps, delà valeur représentative de l'argent,

1. L'Art, tome VI, page 254.

2. L'An, tome III, pages 390 et 393.
 
Annotationen