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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 1)

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Chronique française
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Chronique étrangère
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CHRONIQUE É

ture; ;° un professeur de sculpture; 4° un professeur de gravure
et de lithographie ; 50 un professeur d'architecture; 6° un pro-
fesseur de la fleur; 7° un professeur d'art décoratif; 8" un pro-
fesseur de mathématiques; 90 un professeur d'anatomie; io° un
professeur d'histoire de l'art et d'archéologie élémentaire.

Nul ne peut être nommé professeur s'il n'est âgé d'au moins
vingt-cinq ans. Nul ne peut être élève de l'Ecole des Beaux-Arts
s'il n'a au moins douze ans révolus.

Il est institué par le ministère des beaux-arts deux prix d'hon-
neur. Le premier, « Prix de Paris », consistant en une pension
annuelle de 1,200 francs payable à Paris, pendant trois ans, est
décerné à l'élève de l'École des beaux-arts, architecte, sculp-
teur, peintre ou graveur, qui sera jugé le plus capable de suivre
avec fruit les cours de l'École nationale des beaux-arts de
Paris. Ce prix sera décerné par le jury extraordinaire, à la suite
de concours déterminés par le conseil d'administration.

Le deuxième prix d'honneur, prix d'excellence, consistera en
livres d'art et estampes donnés à l'élève qui aura obtenu le plus
de succès dans les concours de l'année.

Il est institué des bourses au profit des élèves qui, dans chaque
section, ont obtenu le plus de points dans toutes les facultés et
qui désirent poursuivre leurs études. Les bourses sont de
200 francs; elles sont prélevées sur la partie du budget allouée
par le ministère et payables par trimestre. Les bourses ne
peuvent se partager.

— Après avis de la commission des beaux-arts instituée près
la préfecture de la Seine, M. Ferdinand Duval vient de faire
plusieurs commandes de tableaux destinés aux édifices/muni-
cipaux.

M. Cormon est chargé de décorer la salle des mariages du
IVe arrondissement; M. Émile Lévy, celle du VII" arrondisse-
ment; M. Duval Le Camus doit décorer la chapelle du Sacré-
Cœur de l'église Saint-Sulpice.

C'est une excellente innovation, d'autant plus que le choix
des sujets est laissé aux artistes; ceux-ci devront seulement sou-
mettre leurs esquisses à la commission des beaux-arts.

Parmi les commandes faites aux sculpteurs, citons les sui-
vantes : M. Allar exécutera la statue de l'Éloquence pour la
façade de la Sorbonne; M. Delorme, celle de saint Joseph pour
l'église Notre-Dame-dcs-Champs, etc.

— On se rappelle que la municipalité de Rouen avait ouvert
un concours pour la reconstruction du théâtre des Arts, dévoré
par un incendie.

La décision du jury, ratifiée par le conseil municipal, avait
désigné trois lauréats pour les trois primes offertes aux concur-
rents par le programme. De plus, elle a proposé au conseil muni-
cipal d'accorder la distinction qu'il jugerait convenable aux au-

CHRONIQUE

Allemagne. — La question de l'Exposition universelle de
Paris continue à faire beaucoup de bruit en Allemagne. Tous
les journaux s'en occupent, et la plupart, il faut bien le dire, se
prononcent contre la participation de l'industrie allemande à
l'Exposition parisienne. Un artiste, dont il serait injuste de mé-
connaître le talent, un sculpteur, M. Sussmann-Helborn, auteur
d'un Faune qui obtint, il y a quelque vingt ans, un assez grand
succès dans diverses expositions, résume dans les Annales prus-
siennes les principaux arguments des abstentionnistes. Voici
quelques passages de sa consultation :

« Après l'Exposition universelle de Vienne il y eut bien peu
d'industriels qui ne jurassent dans leur cœur de ne jamais pren-
dre part à de semblables exhibitions. On considérait l'échec de
l'entreprise viennoise comme la garantie d'un long intervalle de
repos. Bientôt après cependant arriva l'invitation à l'Exposition
de Philadelphie; et voici maintenant que la France appelle à
Paris le monde entier pour un pareil spectacle.

TRANGÈRE. 23

teurs de deux projets qui lui ont paru mériter d'être récompensés ;
le conseil municipal a voté en faveur de chacun d'eux une prime
de 1,000 francs.

La première prime, de 5,000 francs, a été décernée à M. Albert
Thomas, architecte à Paris. — La deuxième prime, de 3,000 francs,
à MM. Nénot et Oudiné, architectes à Paris. — La troisième
prime, de 2,000 francs, à MM. Ernest Misard et Edmond Delaire,
architectes à Paris. ■— Les primes extraordinaires de 1,000 francs,
à MM. Jules Lambing et Armand Lequeux, architectes à
Rouen.

— Le ministre des beaux-arts vient de souscrire à la repro-
duction des pastels de La Tour, entreprise pour le musée de
Saint-Quentin, avec le texte par notre collaborateur, M. Charles
Desmazes.

— M. Gustave Doré a ouvert dans la salle de la place Ven-
dôme une exposition de ses œuvres. En même temps il fait à
Londres, dans New-Bond street, une exhibition des grands
tableaux que nous avons vus aux derniers Salons : le Christ
à Jérusalem, les Martyrs chrétiens et une série d'autres toiles
dont les sujets sont empruntés aux Évangiles.

— Un très-curieux musée vient d'être ouvert aux Invalides,
c'est le musée des costumes de guerre qui offrent un grand inté-
rêt aux points de Tue artistique, archéologique et historique.
On a fait en quelque sorte la synthèse de l'histoire des armes
dont les différentes séries particulières forment la partie analy-
tique. La collection comprend actuellement trente-six person-
nages échelonnés du règne de Charlemagne au règne de
Louis XIV.

— Il est question d'organiser à l'École des beaux-arts une
exposition générale des œuvres de Carpeaux. L'ouverture de cette
exposition aurait lieu au mois de mars prochain.

— On annonce comme devant figurer à la prochaine Expo-
sition des beaux-arts un bas-relief intitulé les Adieux, que le
regretté sculpteur Perraud a fait, il y a trente ans, pendant son
séjour à l'École française de Rome. Il considérait ce morceau
comme un de ses meilleurs, ainsi que nous l'apprend une bro-
chure de M. Max Claudet qui vient de paraître. Voici ce qu'en dit
Perraud lui-même dans une lettre adressée à un de ses amis :
« Charles Blanc m'a fait ces temps derniers une surprise qui m'a
causé un sensible plaisir : « Je voudrais », m'a-t-il dit, « voir ce
« bas-relief fait en marbre : je vous donnerai le marbre pour
« l'exécuter. » Vous devez penser si cela m'a fait plaisir, en son-
geant que j'allais sauver d'une destruction prochaine, infaillible,
une de mes œuvres principales, qui ne pouvait guère avoir d'autre
sort que d'aller pourrir après moi contre un mur de jardin... »

Perraud ne put pas achever ce bas-relief; c'est M. Thomas,
de l'Institut, qui a bien voulu se charger de le terminer.

ÉTRANGÈRE

c La tyrannie des expositions a été, jusqu'à présent, si irré-
sistible que « ne pas envoyer à une exposition » ou « refuser
« un duel » est placé presque sur la 'mime ligne dans l'opinion
publique. Il s'agit aujourd'hui de décider si chaque nation aura
encore la liberté de faire, suivant son bon plaisir, de telles invi-
tations, et si les autres peuples seront tenus de les accepter, ou
bien s'il sera loisible à une nation de dire : « Je reste chez moi,
« parce que je ne vois aucun avantage pour moi à en sortir »,
sans que chacun soit autorisé à parler —• comme des feuilles
françaises se plaisent à le faire — « de recul et de fuite ».

« En industrie, aussi bien qu'en politique, il doit être
permis à un grand pays d'agir uniquement d'après ses in-
térêts.

« Depuis la première Exposition universelle à Londres en
1851, qui donna un tableau approximativement exact de l'in-
dustrie des différents pays, ces exhibitions, en surexcitant dans
toutes les branches une production brillante anormale, et qui
 
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