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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 1)

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Chronique de l'hôtel Drouot
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Faits divers
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https://doi.org/10.11588/diglit.16904#0163

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142 L'A

—■ La première partie de la vente Fromentin, comprenant
les peintures, a eu lieu les 30 et 31 janvier.. On a atteint un
chiffre plus qu'inespe're', 208,830 fr. le premier jour et 141,490 fr.
le second. Sans la lutte des billets de banque de « la Compagnie
des Indes » et du <t Bon Marché », on n'eût jamais réalisé cer-
tains prix aussi énormes que peu justifiés. M. Verdé-Delisle et
M. Boucicaut ont princièrement payé des tableauxqui n'avaient
pas trouvé acquéreur à la suite des Salons de 1873 et 1876:

2. Le Grand-Canal, Venise, 12,500 fr.

4. Le Nil (Haute-Egypte); 20,ooofr. ; tous deux à M. Verdé-
Delisle.

3. Souvenir d'Esneh (Haute-Egypte) 25,000 fr. à M. Bou-
cicaut.

1. Le Palais des Doges (Venise), 12,000 fr. à M. le vicomte
de la Panouse.

5. Le Pays de la Soif, 8,100 fr., à M. Verdé-Delisle.
8. Chevaux en liberté, 5,350 fr., au même.

20. Egyptiennes devant la porte d'une habitation, 13,300 fr.,
au même.

21. Marché aux chevaux, 9,100 fr., à M. Fauré-Lçpage.

22. Campement arabe, 6,150 fr., à l'Etat qui continue ses
errements de la vente Diaz, et reste fidèle à sort passé en fait
d'acquisitions en vente publique d'œuvres d'artistes modernes
dédaignés ou négligés de leur vivant par l'administration des
Beaux-Arts ; faut-il rappeler ses plus qu'étranges achats aux
ventes après décès de Decamps et de Millet par exemple ?

25. Centaure et Centauresse, 8,000 fr., à M. Berger.
56. Groupe d'Arabes, 1874, fr. 3,010, à M. A. Cahen,
d'Anvers.

RT.

62. Arabes à cheval, vus de dos, 18-4, fr. 4,120. à M. le
baron Gérard.

70. Arabes, étude pour le tableau Le Rhamadan, 5,750 fr.

71. Arabes, 2,500 fr.

72. Trois Arabes, 4.010 Ir.

73. Cinq Arabes, 6,000 fr.

Ces quatre études ont été adjugées à M. Verdé-Delisle.
91. Palais à Venise, 3,000 fr., à M. Cahen, d'Anvers.
100. Vue de Laghouat, 4,000 fr., à M. Thirion.
135. Paysage avec animaux (Prasay), 3,100 fr., à M. Ch.
Prévost.

Il n'y avait pas un seul tableau de nature à ajouter à la répu-
tation du peintre ; tout l'intérêt résidait dans ses études, dessins
et croquis, qui révélaient un énorme labeur et non moins de
tâtonnements chez cette nature éminemment consciencieuse et
profondément distinguée. La sûreté, l'allure magistrale, décisive,
qui caractérisent à un si haut degré l'écrivain, l'artiste ne les
possédait pas. Il restera de lui un lettré de grande race à qui
l'on doit le plus beau livre de critique d'art qui ait jamais été
écrit : les Maîtres d'autrefois, et un peintre toujours spirituel,
souvent séduisant, mais jamais profond. Tel paysage décrit dans
ses deux livres — Sahel et Sahara — est une inspiration de
génie; transporté sur la toile, ce même site ne fait plus songer
qu'à un homme de talent.

— Deux ventes très-intéressantes sont annoncées : celle de
la collection de Jules Janin sera faite du 13 au 15 février, par
M0 Charles Pillet, et celle de la magnifique collection de gra-
vures de M. de Behague aura lieu du 19 février au 3 mars, par
le ministère de M" Delestre.

FAITS DIVERS

L'Exposition universelle de 1878. — Le délai pour les
inscriptions des exposants expirait le ier février. Le nombre des
inscriptions dépasse 15,000 sans compter les sections des beaux-
arts, de l'agriculture, de l'ethnographie, de l'archéologie et des
sciences biologiques.

On estime qu'avec les inscriptions de toutes les classes on
atteindra le chiffre d'au moins 25,000.

En 1867, le nombre total a été d'environ 20,000.

On est en avance sur toutes les prévisions pour les travaux ;
dans le commencement du mois prochain, les armatures com-
menceront à être posées.

Voici quelques chiffres qui donnent une idée de l'activité
des travaux de l'Exposition :

1,200 voitures de moellons et de remblais arrivent chaque
jour au Champ-de-Mars. Le matériel de l'entreprise, qu'on
évalue à près de 600,000 fr., se compose de 130 wagons et de
25 machines à vapeur, grues, turbines, locomobiles, etc.

Enfin, le nombre des ouvriers est de 2,000 environ.

Certains des piliers de soutènement que l'on construit en ce
moment au Trocadéro mesurent 300 mètres cubes ; ces piliers
auront à supporter la masse énorme de 12 millions de kilogram-
mes de maçonnerie.

Dans la grande tranchée circulaire du pavillon central, les
murs de fondation ont près de quatre mètres d'épaisseur.

L'Exposition historique de l'art ancien. — Les membres
de la commission d'admission et de classification de l'exposition
historique de l'art ancien dans tous les pays et de l'ethnographie
des peuples étrangers à l'Europe, ont reçu, par lettre de
M. Krantz, notification personnelle de leur nomination. Ils se
sont réunis pour la première fois le 5' février, à cinq heures, au

ministère de l'agriculture et du commerce (grande salle des com-
missions, icr étage).

M. Adrien de Longpérier présidait. M. Krantz a ouvert la
séance, en l'absence de M. Teisserenc de Bort, retenu à Ver-
sailles. L'allocution de M. le commissaire général, faite sur un
ton de familiarité, fournit des détails intéressants sur le palais
ou du moins les constructions décoratives qui doivent couronner
le Trocadéro. La construction des deux galeries qui partent en
fer à cheval des deux côtés du pavillon central sera entièrement
consacrée à l'exposition historique de l'art ancien. Elles ont
chacune 400 mètres de développement sur 12 mètres de largeur,
avec un promenoir ouvert qui pourra servir à exposer des séries
de statues, de moulages, d'objets ne craignant relativement pas
les influences extérieures des variations de la température. Les
plans de l'édifice central avaient été estimés primitivement par
MM. Viollet-le-Duc et Lefuel, à 326 fr. le mètre superficiel.
Mais ce chiffre a été reconnu, après vérification, être bien au-
dessous de la réalité. La vérification nouvelle constate une diffé-
rence d'au moins trois millions et demi en plus ; ce qui fait
douze millions au lieu de neuf millions. Cet écart, à propos
d'une construction que la Ville de Paris ne s'est point encore
engagée à reprendre après l'Exposition, fait que les projets pri-
mitifs de M. Davioud sont vraisemblement abandonnés et que
d'autres plans moins dispendieux sont à l'étude.

M. Krantz a expliqué le but artistique en même temps que
scientifique de cette vaste et belle exhibition. Elle doit montrer,
en même temps que les richesses lentement accumulées que
possèdent les grands cabinets français, la marche qu'ont suivie
les arts et les industries sur la surface du monde. A ce propos,
M. Krantz a bien insisté sur le caractère élevé et conciliant de
 
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