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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 2)

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Photographie publique et privée
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Chronique française
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Nécrologie
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https://doi.org/10.11588/diglit.16905#0319

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288 L'A

mission a entendu se réserver le droit de donner d'abord satis-
faction à la demande des savants qui solliciteraient la communi-
cation des pièces ou fragments de pièces et auxquels on prêterait
la photographie au lieu de prêter l'original ; en second lieu de
préserver les documents de maniements trop répétés, de dépla-
cements dangereux, en les remplaçant par des épreuves » ; —
de sorte que tout l'avantage sera au premier arrivant; — « Enfin,
elle a voulu, en cas de destruction des originaux, avoir un moyen
parfait et certain de reproduction. »

Mais le commentaire ne fait point partie intégrante du dis-
positif, et il est malheureusement de jurisprudence, dans l'ordre
administratif comme dans l'ordre judiciaire, que seul le dispo-
sitif fait loi, et que l'exposé des motifs du texte ne vient qu'en
ordre subsidiaire, tellement subsidiaire que trop souvent on se
dispense de le consulter.

Dans ces conditions, l'article 13 réservant à l'État le droit
d'user des clichés pour des travaux d'ordre administratif ou
d'ordre privé peut donner lieu à des interprétations fort élasti-
ques et médiocrement rassurantes pour l'industrie et le com-
merce, dont l'État cependant, d'après la commission, « a le
devoir de protéger les intérêts tout autant que ceux de la science
ou que les siens propres ».

La commission a sagement et libéralement écarté « toute
idée de monopole créé au profit d'un photographe ». Elle admet
c dans toute son étendue le principe de la concurrence ». Voilà

RT.

qui est parfait, mais il ne faudrait pourtant pas pousser la con-
currence jusqu'à la main mise de l'État sur les travaux de l'in-
dustrie privée au profit de telle spéculation particulière, ou de
telle entreprise officielle ou mixte. Ce serait encore la concur-
rence, mais non plus la concurrence à armes égales.

Dans ces conditions, l'article 13, loin de pousser à la vulga-
risation des richesses publiques, pourrait refroidir le zèle des
vulgarisateurs, peu disposés à payer les frais de la vulgarisation
sans en recueillir le bénéfice légitime, peu disposés à tirer du
feu les marrons que l'État se réserverait de croquer ou de
donner à croquer à une entreprise rivale.

Si l'article 13 n'implique point pareille éventualité, il est
utile que la rédaction en soit modifiée et surtout précisée.

La commission d'ailleurs paraît dès à présent se rendre-
compte de la nécessité de certains amendements. Elle dit, en
effet, au ministre : « Peut-être, trouverez-vous quelque peu ri-
goureuses les dispositions présentées à votre approbation,
mais... ce n'est qu'après avoir été éclairé par l'expérience qu'il
sera possible de vous proposer une réglementation définitive. »

Le règlement n'est donc que provisoire. A la bonne heure.

« Tout fait espérer, ajoute la commission, que nous pour-
rons alors donner au monde savant, au commerce et à l'indus-
trie des facilités de plus en plus grandes. »

Il nous reste à nous associer à cette espérance, en faisant
des vœux pour qu'elle ne tarde pas trop à se réaliser.

CHRONIQUE FRANÇAISE

Salon de 1877. — Le Journal officiel du 9 juin a publié
une note annonçant que l'exposition des beaux-arts, au palais
des Champs-Élysées, sera close le mercredi 20 juin, à six heures
du soir.

MM. les artistes sont avertis que leurs ouvrages devront
être retirés dans le courant du mois qui suivra la clôture et que
ces ouvrages ne seront rendus que sur la présentation du récé-
pissé. S'adresser au palais des Champs-Élysées, porte n° 9, de
dix heures à quatre heures.

École des Beaux-Arts. — Voici le jugement du concours
des élèves architectes de première classe qui avaient eu à traiter
le sujet suivant : Un grand escalier pour une Bibliothèque natio-
nale dans une capitale.

Vingt-deux projets ont été exposés. Deux premières mé-

dailles ont été accordées à MM. Girault et Devienne; deux
secondes médailles à MM. Vaudin et Toudoiré ; six premières
mentions à MM. Chancel (Abel), Ruy, Monduit, Bastien, Thillet,
Courtois Suffit.

Le concours d'esquisse, dont l'étrange sujet était : Un repo-
soir pour la procession du Saint-Sacrement, a donné lieu au
jugement suivant : une première médaille a été accordée à
M. Dauphin. Quatre premières mentions ont été obtenues par
MM. Pray, Fauconnier, Chancel, Gagey ; quatre deuxièmes
mentions par MM. Ruy, Colombier, Brière, Torlet.

Enfin, le 7 juin, la commission des membres du jury d'ar-
chitecture s'est réunie sous la présidence de M. Lesueur pour
juger les examens de géométrie descriptive. Des médailles ont
été accordées à MM. Montalto, Juvet et Rives. On a décerné,
en outre, vingt-quatre mentions.

NÉCROLOGIE

— L'Angleterre vient encore de perdre un de ses ar-
chitectes les plus érudits, Sir Mathew Digby Wyatt. Né à
Londres en 1820, il est mortle2i mai 1877, à Cowbiedge,
Glamorganshire. Il a beaucoup construit, beaucoup écrit,
beaucoup dessiné et beaucoup parlé. Il était par excellence,
dit l'Architecte « the many-sided man of his order », c'est-
à-dire un esprit encyclopédique, ouvert de tous les côtés,
s'intéressant non-seulement à son art mais à tous les arts,
ce qui donnait un attrait tout particulier à ses conférences,
— Sir Digby Wyatt a fait un grand nombre de lectures sur
les sujets les plus variés, — et à son enseignement, car
dans ses dernières années, titulaire de la chaire des Beaux-
Arts, fondation Slade, à Cambridge, il a donné un cours
très-remarquable dont la publication a eu beaucoup de
succès. En 1851 il prenait une part importante à la con-

struction du Palais de cristal et à l'organisation de l'Expo-
sition universelle de Londres. Parmi ses nombreux ou-
vrages, on cite surtout ses rapports sur les expositions
françaises, un traité du Tracé géométrique au moyen
âge, 1848 ; les Arts industriels au ixc siècle, 1851 ; le Des-
sin artistique appliqué aux ouvrages en métal, 1852. Créé
chevalier en 1869, Sir Digby Wyatt était très-populaire en
Angleterre, et sa mort cause d'unanimes regrets. « En appre-
nant cette triste nouvelle, dit le Builder, beaucoup de nos
lecteurs se rappelleront les anciens jours de lutte et de triom-
phe et murmureront affectueusement avec nous: Pauvre
Digby ! (Poor Digby !) » La familiarité de cette nécrologie
dit assez de quelles sympathies était entouré cet homme de
talent, de science et de coeur, nature ardente généreuse,
expansive, dont la mort seule a pu lasser l'activité.

"Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
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