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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 1)

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Powers, Horatio N.: La "Society of decorative Art" de New-York
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https://doi.org/10.11588/diglit.16908#0115

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84 L'ART.

tirer parti ; le désir de diriger vers un but favorable à leurs intérêts les efforts de ces
femmes qui n'ont d'autres ressources que celles de leur travail ; enfin et par la même
occasion l'espoir de développer et de faire progresser toutes les branches de l'art décoratif
auxquelles elles peuvent utilement s'adonner.

Tel est le principe de la Société. En voici l'objet d'après les statuts qui la régissent :
i° Établir un local pour l'exposition et la vente des ouvrages de sculpture, peinture,
bois sculpté, dentelle, travaux d'aiguille artistiques ou religieux, tapisseries, tentures, et
tous autres travaux décoratifs qui, exécutés par des femmes, paraîtront d'un mérite
suffisant pour satisfaire aux exigences des amateurs chaque jour plus nombreux de ce
genre d'ouvrages ;

2° Assurer aux femmes l'accès de certaines industries lucratives en leur enseignant les
travaux d'aiguille, la décoration céramique, et en leur procurant les notions nécessaires sur
les diverses industries d'art qui, en d'autres contrées, se sont révélées comme rémunéra-
trices pour leur sexe ;

30 Entrer en relations avec les céramistes qui pourraient fournir des dessins et modèles,
avec les manufacturiers et importateurs des divers matériaux employés dans les industries
d'art accessibles aux femmes ;

4° S'efforcer d'obtenir des commandes des négociants en porcelaines, objets d'ébénis-
terie ou petits meubles d'art aux États-Unis ;

)" Amener chaque artiste à se rendre maître des moindres détails d'un genre décoratif,
et tâcher d'assurer à son travail une réputation et par suite une valeur commerciale.

A peine la Société était-elle organisée et son plan général connu du public que de
tous côtés lui sont venues les approbations. On lui écrivait lettre sur lettre afin de lui offrir
un concours pécuniaire, lui demander des renseignements sur ses opérations, sur les moyens
dont elle disposait pour développer l'enseignement des arts industriels, enfin on l'interro-
geait sur tout ce qui pouvait intéresser ceux auxquels la nouvelle organisation apportait
une espérance et promettait un patronage et un appui. Cette correspondance a montré du
même coup combien était profondément ressentie en ce pays l'absence d'une salle d'exposi-
tion et de vente des objets d'art industriel, placée sous des auspices et une direction
convenable, et combien était opportune l'institution d'une grande association aussi laborieuse
et aussi compétente en pareille matière que la société des dames de New-York.

Dès que les circonstances le lui eurent permis, la Société loua au n° 4 de la 20" rue
de l'Est un bâtiment convenable et commode, dont elle aménagea les salles pour ses
bureaux d'administration, son bazar et son école.

Une stricte économie préside à ses dépenses, qui s'élèvent à 200 dollars par mois.
L'administrateur, le bibliothécaire, le directeur des ventes sont, avec le concierge, les seuls
employés salariés. D'après le règlement actuel, les membres de la Société, à tour de rôle,
et deux par deux, se relayant le samedi de chaque semaine, se chargent, de l'inspection
des salles et de l'installation des objets, de manière à organiser les choses avec goût et à
rendre l'établissement aussi attrayant que possible. Chaque jour deux membres sont là
pour s'occuper de détails moins importants, répondre aux questions relatives aux opérations
 
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