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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 1)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16908#0200

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i66

L'ART.

serait complétée et mise en état, — en ce qui concerne la partie
du moyen âge et de la Renaissance gardée dans la chapelle, —
d'être étudiée par les visiteurs dès le mois de mai. Tous les mou-
lages qui existent dans différents établissements relevant des
beaux-arts seront transportés à l'École, et, de cette façon, une
véritable histoire de la sculpture de l'antiquité et des temps mo-
dernes se trouvera constituée.

Le concours pour le prix de Sèvres a été jugé le 4 février.
On sait que cette année, par exception, le concours a été divisé
en deux parties, avec deux prix de 1,000 francs chacun.

Les sujets étaient les suivants : 1" un modèle de vase en
porcelaine, destiné à être donné en prix aux exposants du
groupe Ier (œuvres d'art) deTExposition universelle; 20 un mo-
dèle de coupe en porcelaine, destinée à récompenser les expo-
sants de l'agriculture et de la classe des animaux vivants, à la
même Exposition. Les deux sujets, vase et coupe, devaient être
sans anses.

Le concours du vase a été d'une extrême faiblesse. Les qua-
tre projets réservés sont ceux de MM. Sandrier, architecte (n°6);
E. Charrier (n° 28); Mayeux, architecte (n° 40); Edme Couty,
élève de M. Galland (n° 61). Le concours de la coupe, au

contraire, a été fort brillant. Outre les quatre projets réglemen-
taires, le jury a mentionné sept œuvres dont les auteurs lui ont
paru mériter des encouragements. Les projets réservés sont
ceux de MM. Edme Couty, élève de M. Galland (n° 60); Paul
Avisse, de Sèvres (n° 17); Aug. Clerc, élève de l'Ecole nationale
des arts décoratifs (n° 26); Daniel Alaux, élève de M. Galland
(n° 62).

— La commission chargée de juger le concours du monu-
ment de David d'Angers s'est réunie le samedi 9 février, à une
heure, à l'Ecole des beaux-arts, sous la présidence du maire de
la ville d'Angers.

Onze projets étaient soumis au jury.

Voici les noms des lauréats :

i« prix : 3,000 fr., M. Louis Noël, de Paris. — 20 prix :
2,000 fr., M. Schœnewerk. — y- prix : 1,500 fr., M. Falguièrc.
— 40 prix : 1,000 fr., M. Taluet.

M. Noël est chargé de l'exécution du monument, dont les
frais se montent à 40,000 fr.

■— Une exposition de dessins anciens est ouverte à Mar-
seille. Les maîtres français du xvii" siècle et du xvnic y sont sur-
tout notablement représentés.

CHRONIQUE ÉTRANGÈRE

Allemagne. — M. le docteur Julius Lessing, directeur du
Musée industriel de Berlin, a publié récemment un grand ouvrage
in-folio sur les anciens tapis d'Orient, illustré de nombreuses
chromolithographies reproduisant des modèles d'anciens tapis
orientaux empruntés aux tableaux des anciens maîtres italiens,
flamands et allemands. Ce travail est le résultat de nombreuses
et savantes recherches ; l'idée en est ingénieuse, et peut donner
lieu encore à d'utiles applications.

— Le nouveau théâtre de Dresde a été inauguré le dimanche
; février. Nous consacrerons prochainement une notice spé-
ciale à cet important édifice, qui a été construit sur les plans de
l'architecte Semper de Vienne, et dont l'aménagement intérieur
et la décoration ont été exécutés d'après les indications de M. le
conseiller docteur Rossmann, de Dresde.

— Dans sa' dernière livraison, la Zeitschrift Jiir bildende
Kunst commence la publication d'une intéressante étude de M. le
docteur Thausing sur le fameux concours des cartons entre
Michel-Ange et Léonard de Vinci.

On connaît l'histoire de ce concours, — si toutefois c'est là
le mot propre.

« Il s'agissait d'un tableau que la seigneurie (de Florence)
voulait faire peindre dans la salle du Conseil. Les concurrents
étaient Michel-Ange Buonarotti et Léonard de Vinci. Le premier
choisit un épisode du siège de Pise ; le second, un combat de
cavalerie, dont la bataille d'Anghiari *, en 1440, lui fournit le
sujet.

« Ces cartons n'existent plus, mais voici ce qu'en a dit Ben-
venuto Cellini qui les avait copiés : « Ces esquisses représen-
« taient la ville de Pise assiégée par les Florentins ; celle de
« Léonard de Vinci offrait un combat de cavalerie, divinement
« travaillé, et celle de Michel-Ange des fantassins qui se baignaient
« dans l'Arno, et qui, au cri d'alerte, couraient aux armes à demi
« nus, avec de si beaux gestes, si admirablement dessinés, que
« ni les anciens ni les modernes n'avaient jusque-là rien imaginé
« qui pût l'égaler..... »

« C'est en 1505 que Léonard de Vinci fit son carton ; c'est

seulement en 1506 que Michel-Ange termina le sien. Cette
différence de temps et de sujets semble indiquer que le mot con-
cours, employé dans tous les récits, exprime la lutte de talents
qui s'établit entre les deux illustres artistes plutôt qu'un concours
dans le sens ordinaire du mot. Cela est d'autant plus probable
que ces récits s'accordent à attribuer la victoire à Michel-Ange,
et que cependant Léonard peignit, sur le mur de la salle du
Conseil, le sujet de son carton. »

Ainsi s'exprime, dans son Histoire de la Peinture en Italie 2,
M. J. Coindet, reproduisant l'opinion généralement admise
jusqu'ici.

Cette opinion n'est pas celle de M. le docteur Thausing, qui
s'attache à établir qu'il s'agissait non pas seulement d'une lutte de
talents, d'un duel artistique entre un maître arrivé à la maturité
de son génie, et un jeune rival qui se sentait de taille et de force
à se mesurer avec lui (en 1503, Léonard avait cinquante et un
ans, Michel-Ange n'en avait pas trente), mais un véritable con-
cours institué entre les deux artistes, et dans l'intérêt du progrès
des beaux-arts, par le chef éclairé de la république florentine,
le gonfalonier Pietro Sodcrini.

M. Thausing se réserve sans doute d'expliquer, dans la suite
de son travail, comment il se fait que Michel-Ange n'ait jamais
exécuté le tableau en vue duquel il avait composé ce carton,
aujourd'hui perdu, mais universellement admiré de son temps,
et pendant longtemps étudié par les plus illustres artistes.

Angleterre. — S. A. R. le prince de Galles a consulté le
conseil de la Société des Arts, dont il est le président, sur la
dépense qu'entraînerait l'établissement d'un catalogue de tous
les livres imprimés en Angleterre, c'est-à-dire d'une Bibliogra-
phie anglaise, depuis 1600. Le conseil de la Société, désirant
réunir quelques informations avant de répondre a son président,
a adressé diverses questions par voie de circulaire aux bibliothé-
caires, éditeurs et imprimeurs, avec prière de repondre le 15 fé-
vrier au plus tard.

— On écrit de Bruxelles à la Pall Mail Galette que les anti-
quités qui ont été soustraites au British Muséum par le baron de

1. Voir dans l'Art, }' année, tome III, page 297, le dessin de. Rubens (MusOe du Louvre} d'après le carton de Léonard.

2. Paris, librairie Renouard, Henri Locnes, successeur. 1S73.
 
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