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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 1)

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Rousseau, Jean: L' oeuvre de Rubens en Espagne
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https://doi.org/10.11588/diglit.16908#0243

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2o8 L'ART.

palette à la main, en face de son chevalet. Il est là comme le génie même des arts ; le plus
grand bienfait de la paix, c'est de donner des hommes tels que lui à l'univers. Tel est le sens
très-clair de ce tableau, un des plus considérables et des plus caressés de Giordano, qui d'habi-
tude pourtant caressait si peu ses ouvrages et qui devait son surnom de Fa presto à son exécution
cavalière et expéditive. Quand on songe que Giordano, à l'époque où il fit ce tableau, était le
peintre favori du roi d'Espagne, qu'il marchait à la tête de l'école espagnole, qu'il avait tous les
autres artistes pour courtisans ou pour envieux, il est impossible de n'être pas frappé de cet
hommage qu'il rend, du haut de ses grandeurs, au chef de l'école flamande. Évidemment,
Tinfluence du maître en Espagne ne pouvait s'affirmer dans un aveu plus significatif. Ajoutez
qu'on ne saurait voir dans cette apothéose de Rubens, par Giordano, un de ces actes de flatterie
dont on est si prodigue de célébrité à célébrité. Le tableau en effet est daté, et à cette date il y
avait près d'un demi-siècle que Rubens était mort. Or, s'il avait encore un tel prestige en
Espagne, si longtemps après sa mort, on peut apprécier le culte qui lui était voué de son vivant,
alors que tous les pays se disputaient ses tableaux et tous les souverains sa personne.

Jean Rousseau.

Cul-de-lampe tiré de l' « Orthographia » de Joh.

Daniel Preisler.
 
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