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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 1)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16908#0244

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NOTRE BIBLIOTHËQ.UE

CIV

PROMENADES JAPONAISES, par Émile Guimet. Illustra-
tions d'après nature, par M. Félix Régamey, dont six aqua-
relles reproduites en couleur, avec fleurons, culs-de-lampe,
lettres orne'es, le tout spe'cialement dessiné pour cet ouvrage
par F. Régamey. i vol. in-8° colombier de 212 pages. Paris,
Charpentier, 1878. — Quelques exemplaires ont été tirés sur
papier de Hollande et sur chine.

M. Guimet était jusqu'à ce jour un artiste qui faisait de la
musique par goût et de l'industrie par conscience. Il croyait que

les arts sont la plus nible
des jouissances, mais il était
convaincu que le premier
devoir d'un homme est d'être
utile à ses semblables. Il cher-
chait dans la musique la sa-
tisfaction de ses propres
goûts, et, dans la chimie
appliquée, celle des besoins
d'autrui.

Voilà qu'aujourd'hui cela
ne lui suffit plus. A la mu-
sique et à la chimie, il ajoute
des études sur la religion
bouddhique, et s'en va cher-
cher des renseignements de
première main dans les tem-
ples mêmes du bouddhisme,

Gravure tirée des Promenades japonaises. auprès des bonzes qui, ayant
(Paris, Charpentier.) consacré leur vie à l'ensei-

gner, sont censés savoir en
quoi il consiste.. C'est cette fantaisie qui nous vaut les Prome-
nades japonaises que publie l'éditeur Charpentier, lesquelles
seront prochainement suivies d'autres promenades non moins
intéressantes, puisque nous ne trouvons guère dans ce premier
volume que le récit de quatre ou cinq journées, consacrées pour
la plus grande partie à visiter Enoshima.

Or il y a encore bien d'autres choses à visiter : « Je ne lais
que commencer, dit l'auteur. J'ai tant de choses à raconter. J'ai
à promener le lecteur jusqu'à Yeddo, la nouvelle capitale encore
toute pleine du souvenir des Taïkouns. jusqu'à Nikko, au site
alpestre, aux temples dorés perdus dans les forêts, jusqu'à Iohé,
la ville sainte aux sites étranges ; j'ai à lui faire faire le voyage de

Kisto par le Tookaïdoo, la plus belle route du monde, à lui faire
visiter les temples et les palais de cette vieille capitale ! »

M. Guimet, avons-nous dit, est allé au Japon pour recueillir
des renseignements sur la religion bouddhique. Naturellement
on va croire que le présent volume est tout bourré de documents,
de faits, de légendes bouddhiques et que sa place toute naturelle
est sur le bureau de l'Académie des inscriptions.

Détrompez-vous. Le Japonais, toujours gracieux et aimable,
est fort peu communicatif en ce qui touche à ses dieux. Les
bonzes que M. Guimet a interrogés, et ils sont nombreux, peu-
vent se partager en deux catégories : les uns y mettent une
mauvaise volonté évidente, et, à toutes les questions, répondent
imperturbablement qu'ils ne
savent pas ; les autres, plus
ouverts et de meilleure
composition, se déclarent
disposés à donner tous les
éclaircissements demandés.
Aucune question ne les em-
barrasse. Ils répondent à tout
sans hésiter, ils entrent dans
les détails avec une abon-
dance des plus réjouissantes
pour les chercheurs.

Malheureusement on s'a-
perçoit bientôt qu'il n'y a
dans ces réponses pas un
mot de vrai et qu'ils n'ont
eu d'autre but que de rouler
le questionneur.

La différence entre ces Gravure tirée de» Promenades japonaises.
deux catégories de bonzes se (Paris, Charpentier.)

réduit à celle-ci : les uns ont

de l'imagination, les autres n'en ont pas. Quant à apprendre
d'eux quelque chose, il n'y faut pas compter d'un côté plus que
de l'autre. Aussi les documents bouddhiques se réduisent-ils à
peu près, dans le livre de M. Guimet, à la description succincte
et animée des monuments, temples et statues qui se rapportent
à la légende et au culte de Bouddha.

Pour le reste, c'est-à-dire pour les quatre cinquièmes du
volume, nous avons des scènes de mœurs, des récits de voyage,
des portraits de Japonais et de Japonaises rapidement enlevés,
des coins de tableaux bien choisis et vivement rendus. M. Gui-
met procède par alinéas détachés, par phrases courtes et légères,
par chapitres de trois ou quatre pages, cinq ou six au plus. Il est

Tome XII. 27
 
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