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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 3)

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Véron, Eugène: Le Salon de Paris 1878, [9]: les animaliers
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https://doi.org/10.11588/diglit.16910#0291

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LE SALON DE PARIS

1878

LES ANIMALIERS

royon n'est pas encore remplacé,
malgré les efforts méritoires d'un
groupe assez considérable. Celui qui
tient la tête est un de ses élèves,
M. Van Marcke, qui a une admi-
rable organisation d'artiste, et qui
est loin d'avoir dit son dernier
mot. Son exécution est d'une liberté
remarquable, en même temps que
d'une conscience qui devient trop
rare. 11 sait négliger les détails
inutiles, pour donner aux parties
utiles tout leur effet. Il peint d'une
touche large et grasse et cherche
dans le modelé la même exactitude,
la même correction que dans le
contour. Il ne craint pas d'aborder
les grosses pièces, là où les difficultés
s'accumulent et où les tricheries
deviennent impossibles. Nous ne

Lettre composée par François Ehrmann,

gravée par Soupe/. pouvons pas dire qu'il soit encore

arrivé à la sécurité absolue du modelé
dans les grandes surfaces éclairées; le tableau qu'il expose cette année, le Gué de Monthiers,
nous démentirait; mais nous devons le féliciter de ne s'en être pas tenu aux dimensions où il
serait sûr de triompher. Le mouvement n'est pas non plus rendu aussi complètement que l'on
pourrait le désirer. Ses animaux ont plutôt l'air de marcher qu'ils ne marchent véritablement,
sauf un, la vache rousse du premier plan dont le mouvement lourd est admirablement observé et
saisi.

On se rappelle le troupeau de bœufs qu'exposait M. de Vuillefroy, à l'un des derniers Salons.
Il y avait là un bonheur d'observation que M. de Vuillefroy n'a retrouvé ni dans l'un ni dans
l'autre de ses deux tableaux de cette année. Dans le premier, Un mauvais temps sur les falaises
de Dieppe, il nous montre des animaux bien dessinés, mais d'un poli et d'une propreté
qu'exagèrent encore des lumières dures et crues, qui à coup sûr ne peuvent venir du ciel noir
dont il a cru avoir besoin pour servir de repoussoir à ses premiers plans. Mais le plus grand

1. Voir l'Art, 4' année, tome II, pages 201 et 241, et tome III, pages }, 49, 75, 99, 129, 161, 200 et 225.
Tome XIV.

) I
 
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