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Exposition générale des Beaux-arts à Bruxelles: Lettre à M. le directeur de L'Art
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0382
EXPOSITION GENERALE DES BEAUX-ARTS A BRUXELLES
LETTRE A M. LE DIRECTEUR DE L'ART
Cette Exposition générale était généralement mauvaise.
C'est ce qu'il y a de mieux à en dire. On avait sagement émis
l'avis de l'ajourner aux fêtes que la Belgique prépare pour célé-
brer en 1880 le cinquantième anniversaire de son indépendance.
On eût alors inauguré par une exposition sérieuse, préparée dans
de bonnes conditions, le vaste et remarquable monument dont
dernier et triste débris de la vieille école anversoise de 1830
et appliquant invariablement cette règle unique : « Venons
en aide aux artistes régnicoles ! » Cela nous vaut un musée
moderne en train de se transformer en hôtel des Invalides
artistiques.
En vain un critique autorisé, M. Edouard Fétis, a-t-il
l'architecte du Roi, M. Balat, démontré combien l'institu-
presse l'achèvement et qui .. .„-——r - .__——.....,_____a,— <-}i^-.? I T'on des médailles est ridi-
s'élève à l'entrée de la rue cale; il a été tout aussi
de la Régence, en face du N^V^'^'^î^''î'?-~^-S^^^«^ -> ■ ':=r-; : r écouté par le Gouvernement
palais du comte de Flandre, ^^^^^^jg^fe^il^^gB^^^^^^^^^^^l^^^^Sg?^^^^ que par la Commission
c'est-à-dire dans des condi- ^(^^^^^^^^^^^^p • | ' • *. directrice lorsqu'il lui a
tions de situation exception- ^î^^^^^^^^^^^^^^^^^gg répété pour la centième fois
nellemcnt excellentes. Au jv.-• . "". - . ' • .' que c'était tuer la loterie
lieu de ne se préoccuper ï'^ . î " ■ * "■ j • — :pll|||gg?que d'acquérir par bienfai-
que du côtépurement ^artis- ^ - " ^ —sançe les pires^crofftes de
^^^^
P "'il en fut, m£iis ,i i-.iv>il . _.'.. ;—^
dont l'autorité est malheu- toile qu'il a trop de goût
reusement plus nominale Matinée de printemps. pour ne pas trouver détes-
• 11 . -i , Croquis de Maurice Haaemans d'itpréi son tableau. , . . . ■ -,
que réelle ; il y a au-dessus table; aussi ne s en cachait-il
... ,. ... (Salon de Bruxelles, 187S.I
de lui un directeur gênerai pas !
des beaux-arts qui n'y en- C'est ce joli système qu i
tend pas quoi que ce soit, rien, absolument rien, très-galant
homme du reste, agronome de premier ordre, rompu à l'orga-
nisation des concours régionaux et régnicoles, opposant d'autant
plus imperturbablement son veto à la suppression des médailles
artistiques, gouverné en matière d'art par une Égérie mâle,
s'appelle pour nos gouvernants, encourager les beaux-arts!!!
Qu'imagineraient-ils de mieux s'ils voulaient les tuer ?
De l'Exposition en elle-mèm?, si générale qu'elle fût ou
voulût être, il n'y a pas grand'chosc à dire.
MM. Mesdag, Fantin-La-Tour et Brozik, — qui avaient
Tome XV. 41
LETTRE A M. LE DIRECTEUR DE L'ART
Cette Exposition générale était généralement mauvaise.
C'est ce qu'il y a de mieux à en dire. On avait sagement émis
l'avis de l'ajourner aux fêtes que la Belgique prépare pour célé-
brer en 1880 le cinquantième anniversaire de son indépendance.
On eût alors inauguré par une exposition sérieuse, préparée dans
de bonnes conditions, le vaste et remarquable monument dont
dernier et triste débris de la vieille école anversoise de 1830
et appliquant invariablement cette règle unique : « Venons
en aide aux artistes régnicoles ! » Cela nous vaut un musée
moderne en train de se transformer en hôtel des Invalides
artistiques.
En vain un critique autorisé, M. Edouard Fétis, a-t-il
l'architecte du Roi, M. Balat, démontré combien l'institu-
presse l'achèvement et qui .. .„-——r - .__——.....,_____a,— <-}i^-.? I T'on des médailles est ridi-
s'élève à l'entrée de la rue cale; il a été tout aussi
de la Régence, en face du N^V^'^'^î^''î'?-~^-S^^^«^ -> ■ ':=r-; : r écouté par le Gouvernement
palais du comte de Flandre, ^^^^^^jg^fe^il^^gB^^^^^^^^^^^l^^^^Sg?^^^^ que par la Commission
c'est-à-dire dans des condi- ^(^^^^^^^^^^^^p • | ' • *. directrice lorsqu'il lui a
tions de situation exception- ^î^^^^^^^^^^^^^^^^^gg répété pour la centième fois
nellemcnt excellentes. Au jv.-• . "". - . ' • .' que c'était tuer la loterie
lieu de ne se préoccuper ï'^ . î " ■ * "■ j • — :pll|||gg?que d'acquérir par bienfai-
que du côtépurement ^artis- ^ - " ^ —sançe les pires^crofftes de
^^^^
P "'il en fut, m£iis ,i i-.iv>il . _.'.. ;—^
dont l'autorité est malheu- toile qu'il a trop de goût
reusement plus nominale Matinée de printemps. pour ne pas trouver détes-
• 11 . -i , Croquis de Maurice Haaemans d'itpréi son tableau. , . . . ■ -,
que réelle ; il y a au-dessus table; aussi ne s en cachait-il
... ,. ... (Salon de Bruxelles, 187S.I
de lui un directeur gênerai pas !
des beaux-arts qui n'y en- C'est ce joli système qu i
tend pas quoi que ce soit, rien, absolument rien, très-galant
homme du reste, agronome de premier ordre, rompu à l'orga-
nisation des concours régionaux et régnicoles, opposant d'autant
plus imperturbablement son veto à la suppression des médailles
artistiques, gouverné en matière d'art par une Égérie mâle,
s'appelle pour nos gouvernants, encourager les beaux-arts!!!
Qu'imagineraient-ils de mieux s'ils voulaient les tuer ?
De l'Exposition en elle-mèm?, si générale qu'elle fût ou
voulût être, il n'y a pas grand'chosc à dire.
MM. Mesdag, Fantin-La-Tour et Brozik, — qui avaient
Tome XV. 41