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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 1)

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Tardieu, Charles: La peinture a l'Exposition universelle de 1878, [3]: l'école anglaise
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https://doi.org/10.11588/diglit.17799#0108

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LA PEINTURE'

A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878

L'ECOLE ANGLAISE J-

(suite.)

dgar Qui net a écrit sous ce titre,
Merlin l'Enchanteur, un livre curieux
qui n'a peut-être pas obtenu tout le
succès qu'avait rêvé l'auteur. C'est
une de ces conceptions poétiques et
symboliques, prophétiques et apocalypti-
ques qui faisaient dire à Sainte-Beuve :
« J'appelle Quinet le vaticinateur. »

Voici quelques passages de la
préface : « Oserai-je dire que je tente
ici d'ouvrir de nouvelles routes à
l'imagination ? Si c'est là une ambition
trop grande, je dois m'en accuser dès
la première ligne.

« Il y a près de trente ans que
le plan de cet ouvrage est fait3. J'étais
tout imbu des traditions de notre
ancienne poésie française alors inédite.
Je pensais qu'on peut encore renouveler
l'imagination française dans les sources
nationales. Cette idée ne m'a plus

Lettre composée pour l'Art par François Ehrmann, gravée par Froment. quitté. Merlin, le premier patron de la

France, est devenu le mien...

« La légende de l'âme humaine jusque dans la mort, et par delà la mort, voilà mon sujet. 11
n'en est pas de plus grand.

« Concilier toutes les légendes en les ramenant à une seule, trouver dans le cœur humain le
lien intime de toutes les traditions populaires et nationales, les enchaîner en une même action
sereine, relier entre eux les mondes discordants que l'imagination des peuples a enchantés, c'est
là ce que j'ai osé entreprendre...

« Nous avons devant nous une grande lyre dont les cordes ont été détrempées et faussées
par le temps; il s'agit d'y remettre l'accord. »,

M. E. Burne Jones est l'auteur d'un tableau, Merlin et Viviane (en anglais the Beguiling of
Merlin, c'est-à-dire l'Enchantement de Merlin), qui n'a peut-être pas fait au Champ-de-Mars une

1. Voir l'Art, 4* année, tome II, pages 281 et j 19; tome III, pages 109, 199, 217, 24c, 297; tome IV, pages 53, 177, 197, 228, 265 et 305,
et 5° année, tome Ier, pages 3 et 41.

2. Voir l'Art, 4e année, tome IV, page 305, et 5* année, tome I", pages j et 41.

3. La préface est datée de Veytaux, canton de Vaud, 26 juin 1860. L'ouvrage a paru en 18G0, chez Michel Lévy frères, 2 vol. in-S0.
 
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