Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 1)

DOI Heft:
Chronique française
DOI Heft:
Chronique étrangère
DOI Heft:
Errata
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17799#0178

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
160 L'ART.

seulement au très-grand talent de M. Jacquemart, mais encore
à la prépondérance que tend chaque jour à acquérir la gra-
vure à l'eau-forte mise à l'index dans d'autres pays par la
triste routine académique.

— Nous appelons l'attention sur le Journal des Arts, pu-
blication hebdomadaire qui a pour sous-titre Chronique de
l'hôtel Drouot, et dont le fondateur est un homme très-com-

pétent et très-honorable, M. A. Dalligny qui a longtemps été
attaché à l'étude de M0 Charles Pillet. Le premier numéro
est fait avec beaucoup de soins et ne ressemble en rien à
une feuille de réclames comme tant de soi-disant journaux
artistiques qui ont vécu ou végètent péniblement. Nous
souhaitons tout succès à notre nouveau et intelligent
confrère.

CHRONIQUE ÉTRANGÈRE

Allemagne. — Le monde musical s'occupe beaucoup de
la découverte récente d'un grand nombre de manuscrits de
Jean-Sébastien Bach. Voici, d'après le Globe de Londres, dans
quelles singulières circonstances ces manuscrits auraient été
retrouvés :

M. Robert Franz, à qui cette découverte est due, était
convaincu que certains oratorios de Bach, depuis longtemps
perdus, existaient encore dans quelque lieu inconnu. Il en-
treprit d'activés recherches dans tous les lieux où le maestro
avait habité. Ce n'est qu'après de longues et inutiles péré-
grinations qu'il arriva enfin à sa demeure de Witzthum, où
pendant quelques jours il ne trouva rien qui pût lui faire
espérer de rencontrer l'objet de ses recherches.

Un jour cependant, en se promenant dans le jardin, il
remarqua que de jeunes arbres, à l'endroit où ils étaient
attachés à leurs tuteurs, étaient entourés de papier au lieu
de paille pour préserver leur écorce. Il examina ces papiers,
et à sa vive satisfaction il reconnut qu'ils étaient couverts de
l'écriture nette et bien connue de Jean-Sébastien Bach.

Immédiatement il eut un entretien avec le jardinier et
apprit de lui qu'il y avait tout à côté une grange remplie
de ces vieux papiers dont personne n'avait trouvé l'emploi.

M. Franz courut à la grange, où il trouva en effet de grandes
caisses qui avaient contenu des quantités de papiers de dif-
férentes dimensions, couverts de notes de musique.

Beaucoup de ces papiers avaient été détruits par le jardinier;
mais une caisse au moins restait intacte, dans laquelle on a
trouvé entre autres choses cent vingt sonates écrites pour le violon.

— L'Exposition Internationale des Beaux-Arts qui devait
s'ouvrira Munich le l» juillet ne sera ouverte qu'à partir du 20,
afin de laisser aux artistes français et autres qui exposent au
Salon de Paris le temps de faire parvenir leurs œuvres au
Comité directeur. On est tenu de faire connaître à ce dernier
avant le 31 mars quelles œuvres on veut exposer et de les expédier
avant le 31 mai. Quant aux ouvrages ayant figuré au Salon de
Paris, le tout dernier délai pour leur arrivée à Munich est fixé
par exception au 15 juillet, limite extrême.

Nous engageons vivement tous les artistes à répondre
à l'appel que leur adresse le Comité de Munich ; c'est sur
le terrain de l'art surtout que les peuples doivent se tendre
la main ; il n'en est pas de meilleur, pas de plus fécond
pour se rencontrer et travailler en commun à faire dispa-
raître les sanglantes discordes.

Belgique. — M. Paul De Vigne a terminé le buste de
M. John W. Wilson qui lui a été commandé par la ville de
Bruxelles pour orner la salle du Musée Communal dont la
fondation est exclusivement due à la munificence de
M. Wilson.

Italie. — On a découvert près de Porto d'Anzio, sur les bords
de la mer, une statue de jeune femme, de grandeur naturelle,
vêtue d'une robe longue. M. Pietro Rossi pense que cette sta-
tue représente une prêtresse d'un des célèbres temples d'Ac-
tium. M. Geffroy, directeur de l'Ecole française archéologique
de Rome, a fait part de cette découverte à l'Institut de France
(Académie des inscriptions et belles-lettres). Une photographie
sera prochainement envoyée à l'Académie.

ERRATA.

Page 89. — Légende de la frise. Au lieu de : Frise composée et gravée par Sébastien Le Clerc, il faut lire : Frise composée
par Bailly et gravée par Sébastien Le Clerc.

Page 124. — Légende du cul-de-lampe. Au lieu de : Flambeau en bronze doré, il faut lire : Flambeau en bronze.

Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
Annotationen