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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 1)

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Tardieu, Charles: La peinture a l'Exposition universelle de 1878, [5]: l'école anglaise
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https://doi.org/10.11588/diglit.17799#0179

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LA PEINTURE1

A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878

L'ÉCOLE ANGLAISE ~

(suite et fin.)

toutes les époques, l'Angleterre s'est montrée
accueillante et hospitalière pour les artistes
étrangers. Sans remonter plus haut que le règne
de Henri VIII, nous aurions fort à faire s'il
nous fallait dresser la liste de tous les maîtres
du continent, italiens ou flamands, allemands et
même français, qui, attirés dans ce pays par
les souverains ou les grands seigneurs, y ont fait
fortune dans l'exercice de leur art, y ont laissé
des chefs-d'œuvre précieusement conservés dans
les galeries publiques ou privées, et ont eu
l'honneur d'exercer une influence sur l'école
nationale. Mais la liste la plus intéressante serait
celle des artistes étrangers qui ont subi l'ascendant
du milieu anglais dont ils ne soupçonnaient
probablement pas la force d'absorption, qu'ils
prétendaient peut-être soumettre à leur person-
nalité, et se sont britannisés sans le savoir. Pour
n'en citer qu'un, et l'un des plus illustres, n'est-il
pas évident que Van Dyck doit presque autant à
l'Angleterre qu'à Rubens, son glorieux maître, et
à lui-même? Cela est tellement vrai qu'on pourrait
prendre pour base d'un catalogue raisonné de
son œuvre cette double classification : avant et après le passage du détroit. Encore Van Dyck,
alors même qu'il cède au charme qui l'entoure, garde-t-il bien reconnaissablcs la tradition de
son école et l'individualité de son talent. Mais si l'on passe à des maîtres de moindre
envergure, il n'y a plus lieu de s'inquiéter de leur nationalité. Qu'importe que Lely fût
Westphalicn et que Fuseli fût Suisse? Anglais ils sont devenus, Anglais ils resteront, et
leur pays d'origine ne songe même pas à les disputer à leur patrie d'adoption. Entre ces
réputations oubliées et des peintres tels que MM. Alma-Tadema et Herkomer il y a un abîme.
On ne s'étonnera pas que la Hollande et l'atelier de Leys revendiquent, celui-ci pour l'avoir
formé, celle-là pour lui avoir donné le jour, le peintre ordinaire et extraordinaire de Frédégonde
et des fils de Chilpéric, de l'Egypte pharaonienne et de la Rome impériale. Les succès de
M. Herkomer, sa renommée grandissante, sa médaille d'honneur ne sauraient laisser l'Allemagne
indifférente. Les envois de ces deux éminents artistes ont beaucoup ajouté à l'attrait de la section
anglaise au Champ-de-Mars. La sûreté de leur pratique, leur belle manière de peindre sont des

1. Voir l'Art, 4* année, tome II, pages 281 et 519; tome III, pages 109, 199, 217, 241, 297; tome IV, pages )j, 177, 197, 228, 265 et ;o; ;
et 5« année, tome I", pages j, 41, 95 et 125.

2. Voir l'Art, <j° année, tome I*r, pages 5, 41, 95 et 125.

Tome XVI. 2 1

Lettre composée pour l'Art par François Elirmann,
gravée par Smeelon et TiUy.
 
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