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Rialle, Girard de: L' art préhistorique et l'anthropologie a l'Exposition universelle de 1878
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17799#0206
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Paysans de l'Europe centrale.
Fragment d'une frise représentant les Costumes des peuples de la Terre.
Dessin de H. Toussaint d'après la faïence composée et exécutée par Godebski.
Exposition universelle de 1878. — Pavillon d'anthropologie.
L'ART PRÉHISTORIQUE ET L'ANTHROPOLOGIE
A
L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
e n'a pas été sans peine que les organisateurs de l'exposition
des sciences anthropologiques sont arrivés à mener leur oeuvre
à bonne fin. Dès le début, lorsqu'il s'est agi de constituer une
exposition rétrospective, certains personnages dont « le siège
est fait » depuis trop longtemps avaient décidé que l'archéologie
préhistorique, que les <c cailloux », suivant leur expression, ne
figureraient point au Trocadéro. Quant à l'anthropologie
anatomique, quant aux crânes et ossements humains, ils
étaient naturellement proscrits comme repoussants et surtout
comme complices d'athéisme, de positivisme, de matérialisme
et autres crimes contre l'orthodoxie. Grâce à la précieuse
Lettre composée pour TAtt par Ch. Rossigneux.
initiative de M. Krantz, on eut raison de cette hostilité; une
exposition des sciences anthropologiques fut décidée, et l'organisation en fut confiée à la Société
d'anthropologie de Paris. 11 serait trop long de raconter les tribulations de la commission
d'exécution; la courte histoire de la question du local suffira à en'donner une idée.
M. le commissaire général avait primitivement affecté à l'exposition d'anthropologie les deux
galeries qui entourent le pavillon central du palais du Trocadéro. C'était une place d'honneur,
et, malgré les inconvénients que présentait la forme circulaire des galeries, la commission
l'accepta avec reconnaissance. Toutes les dispositions étaient prises, les devis des vitrines étaient
prêts, les divisions faites, les emplacements distribués, lorsqu'on apprit qu'il avait été décidé que
ces galeries ne seraient pas fermées. Impossible dès lors d'y rien exposer; l'action du soleil, du
vent, de la pluie, aurait gâté la plupart des objets confiés à la commission. On offrit alors en
échange le foyer de la salle des fêtes, belle galerie située sur la façade du pavillon central
Tome XVI. 24
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Paysans de l'Europe centrale.
Fragment d'une frise représentant les Costumes des peuples de la Terre.
Dessin de H. Toussaint d'après la faïence composée et exécutée par Godebski.
Exposition universelle de 1878. — Pavillon d'anthropologie.
L'ART PRÉHISTORIQUE ET L'ANTHROPOLOGIE
A
L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
e n'a pas été sans peine que les organisateurs de l'exposition
des sciences anthropologiques sont arrivés à mener leur oeuvre
à bonne fin. Dès le début, lorsqu'il s'est agi de constituer une
exposition rétrospective, certains personnages dont « le siège
est fait » depuis trop longtemps avaient décidé que l'archéologie
préhistorique, que les <c cailloux », suivant leur expression, ne
figureraient point au Trocadéro. Quant à l'anthropologie
anatomique, quant aux crânes et ossements humains, ils
étaient naturellement proscrits comme repoussants et surtout
comme complices d'athéisme, de positivisme, de matérialisme
et autres crimes contre l'orthodoxie. Grâce à la précieuse
Lettre composée pour TAtt par Ch. Rossigneux.
initiative de M. Krantz, on eut raison de cette hostilité; une
exposition des sciences anthropologiques fut décidée, et l'organisation en fut confiée à la Société
d'anthropologie de Paris. 11 serait trop long de raconter les tribulations de la commission
d'exécution; la courte histoire de la question du local suffira à en'donner une idée.
M. le commissaire général avait primitivement affecté à l'exposition d'anthropologie les deux
galeries qui entourent le pavillon central du palais du Trocadéro. C'était une place d'honneur,
et, malgré les inconvénients que présentait la forme circulaire des galeries, la commission
l'accepta avec reconnaissance. Toutes les dispositions étaient prises, les devis des vitrines étaient
prêts, les divisions faites, les emplacements distribués, lorsqu'on apprit qu'il avait été décidé que
ces galeries ne seraient pas fermées. Impossible dès lors d'y rien exposer; l'action du soleil, du
vent, de la pluie, aurait gâté la plupart des objets confiés à la commission. On offrit alors en
échange le foyer de la salle des fêtes, belle galerie située sur la façade du pavillon central
Tome XVI. 24