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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 4)

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Courrier des Musées: le musée Saint-Jean, à Angers
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https://doi.org/10.11588/diglit.17802#0088

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sous le numéro 294 de notre inventaire imprime en 1868.

Il nous eût été facile de choisir une pièce clc plus haute
valeur, mais, en voyant dans l'Art du 22 juin 1879 la repro-
duction, par M. Kreutzberger, d'un curieux ostensoir de Porde-
nonc (Vénétie)1, nous avons pensé que celui de notre musée, sans
prétendre s'élever au même degré d'intérêt, avait du moins
l'avantage de porter gravée sous sa base une inscription dont
voici la teneur :

ECCLESIA 1>E BVCINAGO I566
ARCHANCELVS SCAKi'INVS RECTOK.

Date, nom de la paroisse et celui du pasteur s'y rencontrent.
Mais quelle est cette localité dite BvctNAGOî
Serait-ce Buzançais, aujourd'hui chef-lieu de canton du
département de l'Indre; ou Buzancy, chef-lieu de canton du
département des Ardennes ; ou Buzancy, village du département
de l'Aisne?

Quoiqu'il en soit, notre ostensoir se compose d'une base en
quelque sorte polylobée dont le diamètre est de o"', 120: chaque
lobe se termine par une accolade et s'agrémente de feuillages et
nervures capricieusement liés: trois de ces lobes tourmentés
présentent le monogramme du Christ avec clous de la Passion
en dessous.

La base s'élève de om,05), en glacis, jusqu'à un pédoncule
hexagonal, coupé par un nceud capitonné de six chatons où sont
enchâssés de petits émaux représentant, chacun, une tète in-
forme ; de ces six tètes deux semblent avoir été nimbées. Au-
dessus du nœud, continue le pédoncule qui supporte une custode,

RT.

de forme carrée et à fronton, percée, en avant et arrière) de deux
trous circulaires, pour laisser voir l'hostie de deux côtés.

Cet édicule est orné de six pinacles dorés, ainsi que de deux
couronnements en accolades, dans le goût de la fin du xv siècle,
ce qui prouve que l'artiste qui lit cette œuvre en 1566", ne s'était
pas encore, si ce n'est à la base de son ostensoir, parfaitement
assimilé le style de la Renaissance ; c'est donc un travail de
transition.

Un petit crucifix de cuivre doré s'élève en amortissement
au-dessus du toit et domine l'ensemble des pinacles.

Le devant de l'ostensoir s'ouvre à l'aide de charnières et
est orné, de même que les autres côtés de la custode, de quadrillés
striés et argentés, le tout en façon de damier (voir le dessin).

Ajoutons que cet ostensoir, haut de o'",30o, est au nombre
de ces objets qui, par l'emploi de dimensions modestes, closent
en quelque sorte l'époque artistique du moyen âge, pendant
laquelle les autels, les orgues, les croix, les mitres, les crosses, les
bâtons de chantre, etc., étaient beaucoup moins grands qu'ils ne
le sont devenus.

On ne peut nier qu'un souffle sinon plus puissant, du moins
plus pompeux, ne soit sorti de Rome vers la fin du xvi*'siècle et
n'ait gagné nos' églises d'Occident pour se manifester jusque sous
Louis XV, dans les hauts retables d'autel, dans les somptueux
baldaquins, et même dans les moindres objets à l'usage du culte :
était-ce un progrès?

Y. (jooard-Faultrier père,

directeur du musée Saint-Jean.

XXI

Angleterre. — La direction du British Muséum vient de
prendre l'importante décision d'adopter l'éclairage électrique.
Désormais la grande salle de lecture et probablement aussi
diverses galeries du Musée, resteront accessibles au public dans
la soirée. L'heure de fermeture quotidienne n'est pas encore fixée :
il y a divergence de vues à cet égard parmi les administrateurs.

France. — M. du Sommerard a reçu, pour le Musée de

Cluny, un nouvel envoi très important. Ce sont des poteries,
vases en verre, libules, bijoux, etc., recueillis dans les fouilles
exécutées récemment par le génie dans un cimetière gallo-
romain de Poitiers.

D'autres travaux particuliers, exécutés près de là, ont donné
également de très bons résultats. On a découvert un hypogée
dont les murailles sont couvertes de peintures très curieuses.

Suisse. — Une peinture sur verre de Mathieu Mérian vient
d'être volée au Musée de Bâle.

NOTRE BIBLIOTHÈQUE

CXLIX

Les Grands Édifices de l'ise : Dôme, — Baptistère, — Campo-
Santo, —■ Tour penchée. 40 gravures tirées avec les cuivres
originaux du Theatruin Basilicœ Pisamv de Martini. —
Texte extrait de Martini et notes par G. Lejeal. Un vol.
in-folio. 21 pages de texte. 40 gravures. Paris, Librairie cen-
trale des beaux-arts. A. Lévy, libraire-éditeur, 13, rue de
Lafayctte, 187S.

Ce n'est pas ici une de ces descriptions comme on en trouve
tant dans les élucubrations soi-disant artistiques où la rhétorique
prend la place des renseignements utiles. Texte et gravures con-
courent à donner des choses l'idée la plus précise. Il n'y a pas
un mot ni un trait qui n'aillent au but, et l'on peut, après avoir
étudié ce volume, connaître les grands édifices de Pisc aussi
bien, si ce n'est mieux, que ceux qui les ont visités. On a en
plus l'avantage de connaître leur histoire et de pouvoir suivre
leurs transformations ou restaurations d'âge en âge.

L'auteur débute par un coup d'oeil sur l'histoire générale de

Pise et passe ensuite à l'examen successif et détaillé du Dôme,
du Baptistère, du Campo-Santo et de la Tour penchée. Cet exa-
men n'omet rien d'essentiel, mais tout en étant complet, il prend
cependant peu de pages, grâce au soin constant de l'auteur de
ne dire que ce qui vaut la peine d'être dit.

Des notes brèves et concises dont un grand nombre est em-
prunté au livre si consciencieux de M. Rohault de Fleury, sur
les Monuments de Pise, servent à compléter les explications de
Martini ou à les rectifier pour les détails qu'il n'a pu connaître
ou qui ont été changés depuis la publication de son livre.

Cet ouvrage ainsi complété est une merveille de précision
documentaire. Chaque partie et pour ainsi chaque pièce de
chacun des édifices est étudiée successivement avec un soin reli-
gieux, avec l'indication très nette de la place occupée par cha-
cune et avec des renseignements précis — toutes les lois que cela
est possible — sur les auteurs des sculptures, des tableaux et des
diverses parties architecturales.

Mais une pure description matérielle, aussi complète qu'on
1 le voudra, finirait par devenir sèche et fastidieuse. Elle est ici

1. Voir l'Art, 5e année, tome ii, page 26,.
 
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