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L'ART.
informe que Vasari a pu l'être, et qui se trompait sur le
véritable auteur de la composition visée et parafée par lui. Le
point de contact entre les deux artistes est certain et indiscu-
table. C'est donc un devoir pour moi de me méfier, et, après
ce que j'ai démontré du goût de Pollajuolo pour les compositions
ou tout au moins pour les modèles de Léonard, c'est un droit
de conclure ainsi : Oui, Vasari a possédé un dessin provenant
de Pollajuolo. et, si l'on veut, exécuté par lui. Ce dessin repro-
duisait un monument dont la description concorde avec le
dessin de Munich. Mais le monument n'était pas nécessairement
de l'invention de Pollajuolo, non plus que, dans le dessin du
Louvre, la figure académique, copiée d'après le Vinci. Je ne
pense même plus, par égard pour l'attribution de V;:sari, que
le dessin de Munich, sur la provenance duquel on ne sait rien,
soit précisément celui qu'a possédé le grand amateur d'Arezzo.
Je continue donc de tenir le dessin en question pour italien,
sorti de quelque école du nord de la péninsule et vraisembla-
blement de l'école lombarde. Ln face de la pièce de Munich,
qui, avec tous ses défauts bien évidents, ne manque pas cepen-
dant de certaines qualités, toute autre attribution paraît
impossible.
I Louis COURAJOI).
TEXTE DE LA NOTE AUTOGRAPHE
DE LÉONARD DE VINCI
Tanto de essere da A B, cioè dal nascimento dinanzi de
capelli alla linia délia sommità del chapo, quanto da C D, cioè
dal fine di sotto del naso alla congiuntione de labri dinanzi
délia bocha.
Tanto è dal lagrimatore dell' ochio M alla sommità del
chapo A, quanto da M al di sotto del mento S.
S. C. F. B sono simile per ispatio l'uno ail' altro.
TRADUCTION DE LA NOTE AUTOGRAPHE
DE LÉONARD DE VINCI
Entre les lignes A et B, c'est-à-dire depuis la naissance des
cheveux sur le front jusqu'à la ligne du sommet de la tète, il
doit y avoir autant qu'entre les lignes C et D, c'est-à-dire depuis
l'extrémité inférieure du nez jusqu'à la jointure des lèvres,
devant la bouche.
De la glande lacrymale de l'œil M au sommet de la tète A,
il y a autant que de la ligne M au-dessous du menton S.
Les lignes S, C, F, B sont semblablement espacées l'une de
l'autre.
Etudes anatomiques.
(Collection de S. M. la Reine d'Angletenc )
Dessin de Léonard de Vinci.
L'ART.
informe que Vasari a pu l'être, et qui se trompait sur le
véritable auteur de la composition visée et parafée par lui. Le
point de contact entre les deux artistes est certain et indiscu-
table. C'est donc un devoir pour moi de me méfier, et, après
ce que j'ai démontré du goût de Pollajuolo pour les compositions
ou tout au moins pour les modèles de Léonard, c'est un droit
de conclure ainsi : Oui, Vasari a possédé un dessin provenant
de Pollajuolo. et, si l'on veut, exécuté par lui. Ce dessin repro-
duisait un monument dont la description concorde avec le
dessin de Munich. Mais le monument n'était pas nécessairement
de l'invention de Pollajuolo, non plus que, dans le dessin du
Louvre, la figure académique, copiée d'après le Vinci. Je ne
pense même plus, par égard pour l'attribution de V;:sari, que
le dessin de Munich, sur la provenance duquel on ne sait rien,
soit précisément celui qu'a possédé le grand amateur d'Arezzo.
Je continue donc de tenir le dessin en question pour italien,
sorti de quelque école du nord de la péninsule et vraisembla-
blement de l'école lombarde. Ln face de la pièce de Munich,
qui, avec tous ses défauts bien évidents, ne manque pas cepen-
dant de certaines qualités, toute autre attribution paraît
impossible.
I Louis COURAJOI).
TEXTE DE LA NOTE AUTOGRAPHE
DE LÉONARD DE VINCI
Tanto de essere da A B, cioè dal nascimento dinanzi de
capelli alla linia délia sommità del chapo, quanto da C D, cioè
dal fine di sotto del naso alla congiuntione de labri dinanzi
délia bocha.
Tanto è dal lagrimatore dell' ochio M alla sommità del
chapo A, quanto da M al di sotto del mento S.
S. C. F. B sono simile per ispatio l'uno ail' altro.
TRADUCTION DE LA NOTE AUTOGRAPHE
DE LÉONARD DE VINCI
Entre les lignes A et B, c'est-à-dire depuis la naissance des
cheveux sur le front jusqu'à la ligne du sommet de la tète, il
doit y avoir autant qu'entre les lignes C et D, c'est-à-dire depuis
l'extrémité inférieure du nez jusqu'à la jointure des lèvres,
devant la bouche.
De la glande lacrymale de l'œil M au sommet de la tète A,
il y a autant que de la ligne M au-dessous du menton S.
Les lignes S, C, F, B sont semblablement espacées l'une de
l'autre.
Etudes anatomiques.
(Collection de S. M. la Reine d'Angletenc )
Dessin de Léonard de Vinci.